mercredi 10 mai 2023

J'suis une mauvaise perdante!

C'était soir de Gala prise II et ma seule motivation de m'y rendre était la frénésie que je ressentais à l'idée de gagner...  parce qu'une de mes philosophies c'est: 

Quand on joue, l'important c'est de...  GAGNER!  

J'ai toujours pensé comme ça et j'ai éduqué mon fils comme ça!

Sinon à quoi ça sert de jouer? Comment fait-on pour rester motivé?

Bon là j't'entends... pis t'es pas d'accord avec ma théorie qui te semble un peu trop élitiste? Continue de lire, j'suis pas mal certaine que ça f'ra du sens pour toi. Sinon, bein tant pis!

Si tu commences quelque chose: un travail, un jeu, un sport, une relation ou une compétition en te disant: "Bah je vais juste participer..." Tu peux pas mettre tous les efforts nécessaires à ta réussite, c'est impossible de garder la motivation si ton objectif c'est de: PARTICIPER!!!  Attention, je ne dis pas que l'on doit toujours viser la médaille d'or, la première place ou le plus gros mottons d'argent, pour être satisfait!  Le but c'est pas de "battre" les autres, mais de se "challenger" soi-même!  Se donner all-in pour arriver à être fière de soi et non finir la "ride" evec une amère sensation et se dire: j'aurais dont du faire mieux!

De là, ma philosophie de la victoire et l'importance de jouer pour GAGNER...  donc si tu commences quelque chose sans avoir d'objectif pour te dépasser toi-même tu ne garderas pas la motivation de donner ton best en faisant tous les efforts possibles... et si tu réussis à atteindre ton objectif (donc à gagner) et bien c'est ton estime de toi qui en sera bonifié.  Parce que pour avoir une bonne estime de soi, il faut apprendre à relever des défis... plus on atteint les objectifs fixés, plus on se sait capable de faire les choses, plus on augmente notre estime.  Simp' de même!  

Pis là j't'entends encore... bein oui, j'suis d'même moi: j'entends des voix!!!!  Pas besoin d'avoir des objectifs de marcher Compostelle, faire un IronMan, repeindre sa maison au complet en un week-end... nahhh!  Mais avoir des objectifs qui nous poussent à avoir la vie qu'on veut en faisant les choses qu'on aime, et les atteindre. 

Donc, quand je disais à mon fils: L'important c'est de GAGNER... je m'assurais qu'il avait ses propres objectifs qui le pousseraient à mettre tous les efforts pour réussir, des objectifs réalistes considérant ses talents, ses capacités, les enjeux du moment, etc. Je l'accompagnais du mieux que je pouvais à avoir un alignement clair avec le résultat qu'il souhaitait et par la suite je le poussais à mettre tous les efforts pour m'assurer qu'il atteigne SA réussite.  Tu m'diras que j'l'ai p't'être poussé à développer une anxiété de performance? Que j'en ai fait une bête de perfectionnisme? ... pas tant!  Mon fils est un homme exigeant face à lui-même oui, mais il se gère assez bien et il sait profiter de ses moins bons coups pour "chiller" sa vie.  Pis entre toi pis moi, j'aime mieux l'avoir "fucké" dans sa gestion de l'ambition que d'avoir nivelé par le bas et accepté de le laisser: PARTICIPER.  De toute façon, les parents ça "fuckent" toujours les enfants.

Revenons à mon Gala: mon objectif était d'être finaliste au volet régional pour représenter fièrement ma région au volet national. Comme je n'avais pas eu à déployer d'efforts pour y être, étant encore en période de démarrage d'entreprise... et puisque mon objectif en produisant les critères demandés par le Gala avait déjà été atteint pour répondre aux exigences de mon prédémarrage, je n'ai donc pas fait les efforts pour que mon entreprise soit dans un Gala! Mais tant qu'à être nommée et tant qu'à être là, aussi bien viser le titre de finaliste.  

Fait que oui j'étais déçue et oui je me suis demandée ce que l'entreprise finaliste avait de plus que la mienne... non, cet état n'a pas duré 2 jours, mais quelques minutes puisque je n'aime pas ne pas atteindre mes objectifs. J'ai vite relativisé mon émotion en mesurant l'ampleur minime de la situation: c'est à dire le peu d'effort fourni par rapport à un objectif et surtout ce que cette victoire aurait pu m'apporter comme satisfaction. En fait, cette victoire n'était pas du tout en lien avec l'amélioration de mon estime, mais plutôt celle de mon égo qui aurait dont été fier de faire son frais sur Facebook en lisant les commentaires des gens et en constatant le nombre de coeurs ou de pouces, si j'avais pu publier mon titre de finaliste du volet régional, comme je l'ai fait avec le prix local.  

Fait que ce p'tit bout d'ma vie m'a permis de réfléchir à tout ça et à me positionner à nouveau par rapport à ma volonté continuelle de GAGNER. Pas en gagnant des prix, des médailles, des 1ère place nécessairement, mais en atteignant les objectifs que je me fixe et en pouvant continuer de "chiller" ma vie dans les moments où il n'y a pas d'objectif à atteindre.  Pis si on perd ou on ne vit pas un succès et bien c'est là qu'on doit apprendre à "se gérer" en apprenant de cette situation en se posant les bonnes questions, sans en faire une remise en question à s'en rendre malade.

Je suis donc une mauvaise perdante et j'en suis extrêmement fière, parce que quand t'es une bonne perdante, j'trouve que t'avance pas bein bein loin, vu que ça veut dire tu acceptes de ne pas atteindre tes objectifs!  Et puis j'le dis souvent, j'suis pas compétitive, mais j'suis orgueilleuse en titi... donc c'est toujours face à moi-même que je me challenge!  J'le fais pour être en position d'évolution dans la pleine conscience et surtout avec de plus en plus de bienveillance envers mon ptit moi-même.