lundi 16 janvier 2023

En finir avec le goût sûr!

En ce moment, je suis supposée "travailler" sur mon projet qui alignera mon futur professionnel vers un rêve que je croyais ne réaliser qu'à la fin de ma cinquantaine!  Je fafouine devant mon ordi en passant d'une potentielle tâche à l'autre et j'me laisse distraire par toutes les images d'écureuils, qui passent dans mon gEnie!

Y'a quelque chose qui me turlupine depuis plusieurs semaines... quelque chose que j'ne voulais pas faire parce que j'me disais que ça allait à l'encontre du lâcher prise, du thinking positif, de la magie de la licorne et surtout de mon désir de vouloir atténuer ma tendance à toujours vouloir TOUT expliquer!  

Bein f*ck, j'le fais... parce que j'ai besoin de m'enlever les restants "de goût sûr" que j'ai dans la gorge en évitant le sujet parce que supposément ça me permettrait de rester zen!  En fait ce que je me rends compte ce matin, c'est que "ce goût sûr", ne quitte pas ma gorge, depuis le 13 décembre et j'ai envie de doucement passer à autre chose, dans l'harmonie... Fait que j'ai pas l'choix de l'écrire si j'veux le dissoudre.

Le 13 décembre dernier, j'étais informée officiellement que moi et ma gang étions mis à pied, puisque l'organisation "mettait les opérations en pause"...   

D'abord dans le déni, je ne mesurais pas trop ce que cette décision nous demanderait pour les deux semaines qui nous restaient à évoluer professionnellement ensemble, ni comment je réussirais à harmoniser cette nouvelle réalité dans ma vie personnelle. Plus les jours passaient, plus cette décision devenait lourde de sens, même si je me rappelais les faits que j'avais moi-même nommés aux membres du c.a., je n'assumais toujours pas la solution choisie pour nous sortir de cette problématique! J'étais donc face à la réalité qu'émotivement j'étais dans le déni pour survivre et continuer d'être présente pour ma gang et rationnellement je continuais d'avancer pour rester digne devant tous. Des semaines plus tard, toujours prise dans le combat entre ma tête et mon coeur, je viens de mettre le doigt sur le problème: la solution choisie n'est pas celle que j'aurais choisie selon mon besoin fondamental de toujours vouloir le meilleur pour le plus grand nombre. 

Donc ce dernier mois, je me suis laissée décanter pour éviter les "sorties" impulsives, en souhaitant que les gens me permettraient de pouvoir expliquer ce qui s'est passé et comment nous en étions arrivés là, après 6 ans 1/2 de réussite et d'aventures rocambolesques... Six années et demi de fous rires, de larmes, de câlins, de pétages de coches et surtout des tonnes d'occasions d'apprendre de la vie et des gens qui m'entourent.  

Donc les semaines passent et les occasions de "ventiler" MA vérité n'ont pas suffit à calmer le combat entre ma tête et mon coeur!  Tsé, quand c't'é deux-là se battent j'vis des moments assez difficiles et épuisants entre ce qui s'passe en d'dans et c'que j'laisse voir en dewors!!! 

Et là, j'suis épuisée... parce qu'une bataille c't'épuisant!

Fait que c't'à matin que j'mets fin à c'te bataille-là, pour retrouver l'harmonie et je livre MA vérité:  

Notre organisation, c'était une belle et grande aventure où l'humain était au coeur de tout: participants, employés, bénévoles, partenaires, collaborateurs... La relation était la base de la réussite de nos opérations.  Depuis juillet 2016, nous avons mis en place une mission répondant à un besoin régional, tout en ficelant des partenariats d'affaires durables, avec brio. Au début 2020, trois gros partenaires majeurs étaient nos principaux acteurs pour assurer la pérennité de l'organisation en assurant nos revenus autonomes. Mais la vie, a décidé que ces relations d'affaires ne perdureraient pas dans le temps, pour en arriver à la distanciation progressive de chacun des partenaires (pour des raisons qui leurs sont uniques et que je respecte). Après l'annonce du retrait du troisième partenaire en novembre dernier, nous avons été "shakés", fait que c'est là que toute l'équipe s'est affairée à refaire un plan d'affaires en visant des revenus autonomes avec des partenariats privés nous faisant faire de la "business" de sous-traitance selon nos champs d'expertise établis au cours des dernières années. Nous avions malheureusement un problème de liquidités pour assurer les opérations pour les 3 premiers mois que nous demandaient la mise en place de ce plan d'affaires, afin d'assurer une pérennité durable et responsable.  Malheureusement, aucune solution n'a été proposé pour répondre à ce problème (liquidités de 3 mois), en optant pour une autre solution: mise à pied de l'équipe et pause de 3 à 6 mois des opérations permettant aux administrateurs et aux partenaires de travailler à redémarrer les opérations avec les fonds nécessaires.

Et c'est là où je suis en mode: apprentissage... Accepter une décision provenant d'une solution que je n'aurais pas choisie!  Comme ce n'est pas dans ma nature, j'me suis dit qu'il était est là le "cadeau caché" de cette situation (cr* de cadeau caché!!!)... Comment puis-je réagir pour m'harmoniser avec la situation sans pouvoir agir sur la solution?  Que puis-je faire en ce moment de la situation qui me servira pour être encore plus performante vers l'atteinte de mes objectifs personnels? Comment dois-je faire pour accepter une décision dont la solution me paraît mauvaise pour l'avenir?  

Je commence tranquillement à répondre à ces questions, à décanter ma nouvelle réalité de ne plus avoir le rôle que je jouait depuis juillet 2016, tout en voyant déjà tout ce que cette situation m'offre de grand et de beau si je reste dans l'action...  Fait que, je passe des entrevues, je fais des formations, je confirme mon futur statut de consultante, j'm'entraîne, j'joue dehors, je vois les gens que j'aime, je fais des storys de Lotus le Bébéchien et je m'apprête à entreprendre la cinquantaine dans l'harmonie.  

Cette sagesse harmonieuse de cinquantenaire, je la travaille en me groundant à tout ce que j'ai accomplis dans cette magnifique aventure et surtout en me remémorant tous ces beaux zHumains autour desquels j'ai gravité au cours des 6 dernières années 1/2.  Je me grounde surtout à qui je suis, comme me le suggère ce précieux Gilles qui m'a envoyé cette carte d'anniversaire en me disant: "voici plusieurs prénoms de personnes qui ont bénéficié de ta bienveillance". 

Et en la regardant, je réussis à en finir avec le goût sur!




 


dimanche 5 décembre 2021

Es-tu prêt pour assumer ce que tu veux?

Y'a quelques s'maines j'te racontais un épisode vraiment plate de ma vie... une relation catastrophe dont j'me serais bien passée, mais que finalement j'me suis servie pour me «former». J't'avoue que su'l'coup j'étais plutôt anéantie parce que j'croyais vraiment au complot de l'univers à vouloir me sacrer en bas de mon X.

Bein c't'ait pas ça...

Ce bout-là de ma vie, j'l'ai vécu parce que j'me pensais bonne! J'pensais qu'après des années à faire du travail sur moi, à lire et consommer toutes sortes de belles informations sur la croissance personnelle, bein que j't'ais prête à être vraiment moi-même, zen et heureuse pour avoir ce que je voulais!

Pfffttt... pas pantoute!

En fait, j'tais un peu comme une floune de 23 ans en manque d'humilité, qui sort de l'université pis qui s'pense tellement bonne d'avoir ingurgité une tonne d'informations théoriques en étant convaincue qu'elle connaissait tout! Tsé le genre d'humain muni d'la nonchalance crasse d'un universitaire qui pense qu'il a inventé la roue ou le bouton à 4 trous, mais qui ne connaît rien de la VRAIE vie et de la réalité du plancher des vaches. Tsé quand les théories sont seulement au niveau de la tête, on ne peut pas vraiment appeler ça : des connaissances! Parce qu'y manque le ti-boutttt où on doit mettre en péril notre p'tit Ego en affrontant la VRAIE vie pour que tout ça prenne un sens!

Fait que là, armée de juste des affaires approuvées par des théoriciens qui ont oublié de préciser que les grandes théories de la croissance personnelle ne valent pas grand’chose si elles ne sont pas intégrées par le cœur et approuvées par l'instinct/la conscience... Tsé l'chemin que tout principe doit prendre pour exister : d'abord la tête, ensuite le cœur pis finalement on l'intègre pour lui faire prendre tout son sens par notre conscience/notre instinct... Alors c'est vraiment là qu'on peut dire qu'on a la force d'accueillir ce que nous voulons profondément de la vie!

Bon, p't'être que tout ça fait pas d'sens pour toi, en lisant ça comme ça... laisse-moi donc te mettre ça en parallèle avec mon expérience!

Après 2 longues relations stables (une avec le père de mon fils et l'autre avec mon ex-préféré) j'ai décidé de faire une pause pour mieux me comprendre et me repositionner dans ma nouvelle vie de « pu d'enfant à maison ».

J'ai donc pris soin de mon corps pis d'mon gEnie et j'ai consommé une tonne de livres, regarder une tonne de documentaires, écouter une tonne de « coachs » pour essayer de mieux me comprendre, mieux me connaître et pour vivre fièrement avec authenticité! Fait que j'suis vite dev’nue la fille de bon conseil et la fille compréhensive de tous les comportements humains pouvant exister, mais… je n'y connaissais rien! Parce qu'à chaque fois où je devais affronter une situation où mon affectif (lire ici les émotions, les tripes, etc.), j'étais incapable d'appliquer ces beaux principes fraîchement acquis, parce que je n'arrivais pas à les intégrer, Mais ça j'le savais pas... parce que t'sé, j'me pensais tellement bonne!

Fait que j'ai foncé la tête baissée pour essayer d'habiter mon authenticité sans trop « brasser » mon affectif... J'ai déménagée, changé d'job, pis j'ai cherché l'amour! Pis comme j'me pensais bonne, j'me suis dit que là j'aurais LA relation parfaite, celle où TOUT va bien tout l'temps, parce que j'avais tellement appris d'affaires pour être une bonne personne et que maintenant je savais comment faire... mais la vie avait d'autres plans pour moi! Pour le reste tu connais déjà l'histoire!

J'me souviens du jour où j'suis arrivée anéantie chez mon psy en lui disant: « voulez-vous bein m'dire pourquoi il a été aussi méchant avec moi? » Il m'a répondu : « On ne cherchera pas à savoir comment l'aider à régler son problème, on va plutôt tenter de voir pourquoi vous avez acceptez ces comportements à votre égard. »

Bref, j't'épargne le reste de ma thérapie...

Ce que je retiens surtout c'est que connaître une théorie liée à la croissance personnelle ce n'est que le début d'la patente... c'est quand tu réussis à l'appliquer dans une VRAIE situation de ta vie où t'es vraiment déstabilisée ou apeurée ou complètement sortie de ta zone de confort que tu peux dire que tu as INTÉGRÉ la théorie et que tu es suffisamment loin dans ton cheminement pour pouvoir changer ton comportement et te construire une nouvelle manière de réagir.

Moi c'que j'avais à comprendre, c'était que je devais m'aimer suffisamment pour prendre le risque que la personne devant moi soit fâchée et qu'elle me rejette, lorsque je nomme mes besoins et mes limites, en les assumant! Maintenant je sais pertinemment que si une personne m'aime vraiment pour qui je suis, bien elle acceptera une contrariété de ma part... et si elle ne l'accepte pas c'est qu'elle m'aime seulement quand ça lui sert!

Fait que quand tu veux que quelque chose de beau et grand arrive, des fois, t'es pas tout à fait prêt, il te manque de l'expérience pour assumer la grandeur et la beauté que tu demandes. Alors pour t'aider, la vie t'envoie des évènements pour te tester! Fait que, arranges-toi dont pour réussir le test, parce que si t'échoues pis que t'appliques pas tes belles théories, bein la vie va te retourner une situation encore plus dure, pour être certaine que tu comprendras!

Quand on veut des belles et grandes choses, faut se comporter en belle et grande personne! S'ouvrir aux autres et accepter que ça ne bouge pas toujours à notre rythme ou de la manière que l'on veut... Faut faire confiance qu'il y a plus grand et plus fort que notre p'tite personne et surtout arrêter de s'penser plus bonne que la vie!




mardi 14 septembre 2021

J'aurais préféré un coup d'poing dans'face!

J'ai réfléchi longtemps avant d'écrire pour raconter cette page douloureuse de ma vie, mais suivant le conseil de ma mère, le récit de Laurence Jalbert et par compassion envers toutes ces femmes flouées, je me sens la responsabilité de montrer que même si t'es une fille brillante, déterminée, choyée par la vie, venant d'une famille aimante, supportée par un réseau d'amis francs et sincères, qui "réussit" sa vie professionnelle, bein même si t'es tout ça... tu peux être victime de violence psychologique ou d'agression d'âme et de cœur!  

29 juin 2018...

C'est là que je suis tombée, au sens figuré comme au sens propre!  C'est là que je suis tombée, mais c'est aussi là que j'ai commencé à me libérer!

Backward step....  

Septembre 2016: j'avais la satisfaisante sensation d'être sur mon X : professionnellement, personnellement, tout y était!... il ne me manquait seulement qu'une parfaite histoire d'amour. Je la voulais tellement que... je me la suis inventée!

Cet homme est arrivé dans ma vie sans que je me donne la raison ou le droit de voir ce qui était problématique. Je me suis fermée les yeux sur tout ce qui aurait dû me faire douter, parce qu'à chaque fois que je doutais, mon gEnie me disait: "Voyons dont, ce n’est tellement pas grave, il s'est excusé, il t'a expliqué ses raisons... sois dont bienveillante et compréhensive et donne-lui le droit de ne pas être parfait".  

Pourtant tout me disait de ne pas investir dans cette relation: un début d'histoire d'amour chaotique, les interventions des autres me mettant en garde contre ce type, mes malaises constants.... et surtout cette phrase de MA sœur : "Promets-moi de faire attention à toi MA sœur, je n'ai jamais rencontré un humain avec le cœur aussi noir que le sien... il va t'anéantir". Tout ça aurait dû me faire comprendre!  

Mais comme, je n'ai pas écouté les autres....

Mais comme, je n'ai pas écouté MA sœur...

Pensez-vous réellement que je pouvais écouter ma ptite voix intérieure même si elle criait si fort... 

Et, s'en était parti pour 18 mois de descente "sans" rappel!

Il m'a tout pris ce que j'avais de meilleur pour se sentir LE meilleur...

Il a décortiqué chacune de mes phrases et chacun de mes comportements en les catégorisant de TROP :

"T'es trop perfectionniste"

"Tu travailles trop et ça nuit à notre relation"

"T'es trop émotive pour être une bonne DG"

"Tes spm sont trop durs à gérer"

"T'es trop permissive avec ton fils"

"T'es trop séductrice avec les hommes"

"T'es trop bonnasse avec tes employés"

J'étais tout le temps TROP...  sauf pour lui où je n'étais jamais ASSEZ.

... jusqu'à ce week-end de juin 2018 où j'ai pleuré ma vie dans ma chaise hamac sur le bord de Mon Lac, où j'étais supposée ÊTRE et me sentir le plus sur mon X, mais au final je n'y étais pas du tout, puisque je n'étais plus rien d'une Cathy Fortin...  et c'est durant ce week-end-là que j'ai décidé : C'est FINI!

Après 18 mois de situations malaisantes si difficiles à expliquer ou à m'expliquer... j'ai décidé de partir sans savoir pourquoi. J'avais tenté tellement de choses pour que ça change et là, avec ce qui me restait d'énergie et d'amour propre, j'ai "essayé" une nouvelle recette : PARTIR!

Je voulais juste arrêter de me sentir toute croche ou de pleurer à tout bout d'champ ou de sentir que je suis une moins que rien juste parce que j'émets une idée ou que je pose un geste qui dérange Monsieur!

J'étais incapable de nommer pour quelles raisons exactes je partais, mais comme je l'ai dit à ma mère cet après-midi du 29 juin 2018: "Je ne sais pas ce qui se passe, mais je sais seulement que ce n'est pas comme ça que je veux être aimée"

Plus tard en soirée, j'apprendrai qu'il me trompait depuis plus de 10 mois. Cette nouvelle-choc a été le plus beau des cadeaux que la vie pouvait me faire!  

Comme si ce n'était pas assez d'avoir siphonné ce que j'avais de meilleur, il s'est permis de m'humilier publiquement et de me trahir.  Mais cet évènement a fait en sorte de m'enlever toute ma culpabilité de mettre fin à cette relation sans raison "apparente".

Les mois qui ont suivi, je les ai utilisé à comprendre ce qui s'était passé en m'interrogeant sur ce qui fait que j'ai accepté tout ce que je jugeais comme inacceptable depuis toujours.

D'accord j'ai eu affaire à un pervers narcissique, un homme mal intentionné, un ci, un ça, un ce que vous voudrez... mais comment se fait-il qu'une femme comme moi, qui est souvent reconnue pour son leadership, sa détermination et sa joie de vivre, comment se fait-il que cette Cathy-là ait accepté ça?

... tout simplement parce que je suis une bonne personne.

... tout simplement parce que j'étais convaincue que je pouvais aimer si fort que ça LE réparerait.

... tout simplement parce que j'ai sous-estimé l'effet pervers de ma maudite culpabilité vs ma rationalité qui finit toujours par me mener à croire que je possède la capacité de comprendre les comportements des humains et donc la responsabilité de TOUT réparer.

... tout simplement parce que j'ai la conviction profonde que ma mission sur terre est d'aimer les gens tels qu'ils sont pour qu'ils trouvent la meilleure version d'eux-mêmes.

... tout simplement parce que je me suis laissée envahir par ma mission sans tenir compte de mes besoins, pour moi-même pouvoir avoir ma place dans la vie.

Si j'avais été victime de violence physique sans la violence psychologique, j'aurais tout de suite réagit... comme toutes les femmes violentées physiquement, qu'on juge en disant qu’elles "se laissent faire"!

Mais l'escalade de la violence commence toujours par des petits mauvais mots pas gentils qui s'accumulent et qui nous font douter que notre petite voix, notre instinct, notre ressenti ont le droit que notre bouche nomme nos limites...   Et que ce n'est pas parce que nous sommes "capricieuses"  "jamais contentes"  "émotivement instables"  "incapables de pardonner", etc.

Alors j'ai écrit cette douloureuse page de ma vie, pour apprendre aux filles, ce que j'aurais voulu qu'on m'apprenne avant mes 46 ans:

Si dans une relation, tu ressens un malaise, un inconfort le plus minime soit-il, et bien ça veut dire que tes limites sont atteintes et que tu as un besoin : alors nomme-le!  Si l'autre ne respecte pas ce besoin... laisse aller la relation et met ton énergie ailleurs. SIMPLE DE MÊME!

Le manque de respect ne mènera jamais vers l'amour!  Donc, se laisser manquer de respect ne fait pas en sorte que l'autre finira par nous aimer plus. Alors, exige le respect pour être aimée pour VRAI: tu le mérites!





samedi 27 mars 2021

Lui 💓

Écrire un blogue, c'est s'offrir la liberté d'exprimer ses humeurs en gardant un certain anonymat puisqu'on a la naïveté de croire que nos écrits n'auront aucune vie après que nous ayons appuyé sur« publier » !

Pourtant, j'ai hésité en pensant écrire ce que je m'apprête à livrer, puisque cela me place en situation de vulnérabilité dont je n'ose pas trop assumer l'imputabilité... en même temps que j'ai envie de le dire haut et fort : mon orgueil, mon indépendance et ma peur qu'on se mêle de mes affaires me rendent frileuse. Je n'ai pas envie de lancer ma vie dans les crocs des médias sociaux et que tout à coup on s'approprie avec nonchalance, une parcelle de ma vie qui me rend fragile... Je n'ai pas envie qu'on me croie « plus » heureuse parce que j'apprivoise une nouvelle vie de fille « matchée »!  Pis que si ça s'arrête on trouve que je fais pitié ou qu'on s'accroche à vouloir me donner des conseils sur ce que j'aurais dont dû ou pu faire! 

Tsé, y'a tellement d'monde qui croit qu'une vie a plus de valeur si t'es en couple...  comme si la vie de couple devenait le summum de la réussite sur le chemin du bonheur!  

Tant pis, j'assume et je me lance...  pis de toute façon j'en ferai bein ce que je veux, des commentaires d'ingérence (comme « j'essaie » de faire de plus en plus). 

Pendant les dernières années j'ai utilisé ma vie de célibataire à essayer de déconstruire mon pattern affectif puisqu'il m'a amené dans une relation catastrophe, pis que je n’aime pas trop faire le même genre de niaiserie deux fois...  Donc j'ai réappris à « nager » avant de « replonger » dans la vie de couple.  J'ai risqué quelques tentatives de « peut-être » relation, mais souvent ma tête ou mon corps y était beaucoup plus que mon cœur! J'ai eu le temps et les occasions d'imaginer et de rêver le conjoint idéal avec qui j'aimerais partager ma vie. Et, sans perdre espoir et surtout sans espérer, j'ai fait de ces dernières années des moments doux avec moi-même où je n'ai nullement été dans l'impression d'être en standby, mais plutôt en mode « empowerment » sur ma vie!

J'ai commencé par rayer de ma vie la liste de caractéristiques du « mâle » idéal pour plutôt me ramener à moi-même en me demandant qu'elle « type » de relation amoureuse je souhaitais et comment j'aimerais m’y sentir. Fait que j'me magasinais pas un chum, j'étais plutôt ouverte aux nouvelles rencontres pour développer des relations qui me mèneraient p't'être bien dans la passion, l’harmonie et la sincérité!  

Et Tadalam...  bon ok, c'était pas si Tadalam que ça parce que j'ai quand même eu quelques « dates » et rencontres très décevantes, mais bon!!!

TADALAM... sans faire de bruit, sans chavirer ma vie, sans désharmoniser mon cœur et mon similiéquilibre fraîchement acquis, il est apparu tranquillement, mais entièrement un soir de tempête de sable, devant 2 bières et des cornichons frits!  Depuis presque 8 mois, c'est avec LUI, que je développe cette relation passionnée, harmonieuse et sincère... C’est pas bein long « presque » 8 mois tu m'diras, mais quand ça s'passe en plein SPM de Miss Covid, c'est assez long, pour vivre du VRAI. Ça veut dire des mois de fréquentation sans superficialité, ni étourdissement de l'extérieur ou rien ne peut trop nous empêcher de sortir de notre authenticité. Des mois sans se présenter nos entourages, à se côtoyer juste nous deux dans des zones de divertissement peu variées. Des mois de découvertes sans flafla, ni fioriture...  Fait que même si c’est pas toujours full balloune, full clown... bein c'est exactement ce que je souhaitais : passion, harmonie et sincérité!  Et s'ajoute en prime, qu'il est intelligent, sensible, drôle, très très drôle, curieux et pas laittt pantoute!. 

Même si on est telllllemmment différents, on se ressemble sur l'essentiel: 2 intenses aux personnalités diamétralement opposées, avec une échelle de valeurs similaire et « presque » les mêmes intérêts (bein oui, j'ai fait du ski-doo c't'hiver)...  Et tout ça s'exprime de manière si différente pour LUI ou moi. Cette façon d'être à deux me rend encore plus forte, me divertis et me sécurise...  C'est comme si à nous deux on devenait l'humain parfait. (bein, surtout à cause de moi!)

Il a vraiment utlisé la ruse, pour me permettre de me détendre le gEnie et sécuriser mon p'tit cœur en guimauve...  pas de la ruse crasse préméditée!  Nahhhh, plutôt une ruse naïve qui lui permet d'être transparent et confiant face à l'amour et les potentialités positives offertes par la vie!

Il est rusé au point d'avoir réussi à convaincre « ma coloc de cerveau » de se la fermer au lieu de faire rebondir mes peurs et mes angoisses face à une potentialité d'échec!  Sa ruse il la manifeste par sa sincérité, son engagement à être réellement présent et ses p'tites jokes plates. Il est rusé au point de me désamorcer complètement lorsque je « shirre » sur une idée préconçue qui expliquerait des comportements que j'analyse toujours contre moi... mais qu'après discussion, je comprends la simplicité de la situation qui devient rapidement une douce évidence de nos différences.  Ce qui me donne encore plus le goût à chaque fois de m'engager à fond et de croire en l'amour. 

Je ne sais pas qu'elle est notre destination, ni sa durée, mais j'essaie d'être une amoureuse telle que je suis quand j'entreprends une rando en montagne! Je randonne en « brettant » le paysage tout au long de la montée, en  appréciant les bouttts moins abruptes et plus relaxes pour faire des tites photos et en m'arrêtant pour savourer une p'tite poignée d'amandes, de bonbons ou une cr*** de barre tendre, quand les bouttts sont plus ruffs…  parce que tsé, faut bein trouver du plaisir à kek part même si c'est dur. Et surtout je ne juge jamais la réussite de ma rando seulement par la vue que me réserve le top de la montagne...  Fait que si j'réussie à être une aussi bonne amoureuse qu'une randonneuse, bein je suis persuadée qu'on s'enligne pour une maudite belle « rando », LUI et moi! 

Je ne suis pas PLUS ou MOINS heureuse qu'avant... je suis bien, très très bien! J'apprivoise ce qui m'arrive en testant ce que j'ai appris « rationnellement » sur moi dans les dernières années... Parce que la relation est l'endroit où on peut réellement avancer et évoluer, peu importe la nature de celle-ci, plus son niveau affectif est fort (amour, ami ou famille), plus on réussit à se surpasser quand on s'observe avec humour, qu'on s'accepte avec bienveillance et surtout qu'on met son orgueil de côté...  c'est pas facile, mais ça en vaut tellement l'coup! Parce que t'sé, j'adore partager ma vie avec LUI et surtout j'adore le doux sentiment qu'il laisse dans mon pt'tit cœur en guimauve!




lundi 26 octobre 2020

Qu'essé qui s'passe???

Les SPM de Miss Covid sont venus sacrer le bordel dans nos vies depuis mars dernier et je ne crois pas que nous aurons assez d'une vie pour comprendre comment les apprivoiser... pis ça, ça m'fout l'motton!

J'sais pas trop par où commencer pour aider la planète à feeler mieux, parce qu'avant Miss Covid j'y arrivais un peu, mais là rien ne fonctionne...  J'ai bien beau dire, j'ai bien beau faire, j'ai bien beau aimer, j'ai bien beau comprendre, on dirait que j'ai perdu tous mes repères habituels pour réussir ce que je faisais de mieux avant, mars 2020.

Est-ce que je dois en comprendre que j'y arriverai pas?  Ou je dois plutôt essayer moins fort pour avoir une meilleure portée sur l'Univers?  Est-ce qu'encore une fois je suis TROP pour les gens qui m'entourent?  Alors que j'étais certaine d'avoir assumé mon TROP, depuis un bouttt.  

Les derniers jours j'ai abusé de toutes les techniques pour me recentrer sur moi-même et pour trouver une réponse: 

J'ai lu du Nicole Bordeleau à en faire une indisgestion...

J'ai médité à en faire peur à Bouddha...

J'ai yogaté autant de salutations au soleil que mon tapis pouvait en supporter...

J'ai joggué, marché, sniffé l'air pur à en faire une overdose...

J'me suis même mise à m'réaligner les chakras, sans trop savoir comment on fait... (vive les tutos sur Youtube)

J'en suis au même point : j'peux pas faire plus, j'peux pas faire mieux, j'peux juste essayer de continuer de me "grounder" sur qui je suis pour être suffisamment présente à ce qui se passe sans me chavirer l'coeur, l'corps et l'esprit tout'entier et réagir aux dommages collatéraux des SPM de Miss Covid.

En même temps, j'me demande : si Miss Covid ne nous avait pas rendu visite, est-ce que j'en serais arrivée aux mêmes constats par rapport à ma façon d'ÊTRE et de FAIRE?  Est-ce que c'est vraiment elle qui est venue me faire gambader quelques instants à côté de mon X?  

Bein, pour vrai, j'te dirais : non...  J'pense juste qu'elle est venue précipiter ma prise de conscience qui aurait probablement "poppée" vers la fin de l'année 2020.  Comme j'le dis souvent : La Covid a l'dos large, et quand on évoque La Covid comme raison à une de nos décisions, si on veut être sincère envers soi, on se rend compte que très souvent on aurait peut-être voulu prendre la même décision en temps normal (sans Covid), mais qu'on manquait de couilles pour le faire!

C’que je crois surtout c'est qu'on s'est retrouvé collectivement dans une urgence de vivre créée par l'actuelle pandémie mondiale. Cette pandémie n'a fait que faire surgir, de manière généralisée, la peur que la vie finisse trop vite et qu’on n’ait pas le temps d’avoir la vie qu’on veut vraiment.  Cette peur, presque tous les humains l'ont, à différent moment dans leur vie, selon différentes situations.  Depuis mars 2020, bien c'est tous en même temps qu'on a cette peur selon des degrés différents, fait que c’est pour ça que l’humain se "gère" pas mal moins bien ces temps-ci.

Tsé quand t'as une peur, t'as une émotion, t'as une réaction, pis que tes mécanismes de défense réagissent... la vie fait en sorte que tu trouves toujours un autre humain plus fort, plus disposé qui va te ramener, te supporter, te "regrounder"!  Sauf que là, la grande majorité des humains de la planète vit avec la même peur (à différents niveaux) qui est accentuée par la répétition constante des informations qui nous sont envoyées de partout...  pis ça, ça créé une population à fleur de peau, qui essaie du mieux qu'elle peut de ne pas trop gratter ce que cette peur vient sensibiliser comme bobo.

Fait que là, on s'ramasse avec des humains vraiment bizarres qui savent plus tout à fait comment « se gérer », parce que ce qui les sécurisait (couple, maison, travail, bebellesdetoutessortes) ne semble plus ou peu, avoir de sens!  Pis ça on le vit TOUS en même temps!  Ce phénomène déstabilisant, ça fragilise nos relations et nos capacités de ramener, de supporter, de "regrounder" autrui ou soi-même!

Avant on n’était pas une tonne d'humains à se remettre en question et à avoir entrepris une démarche pour avoir la vie qui fait du sens pour nous.  On n’était pas une tonne à qui la vie avait fait une jambette et déstabilisé nos bases, pour nous donner envie de changer les choses et de se changer...  Mais là, c'est tous en même temps qu'on vit quelque chose de big, qui active une peur, donc c'est dur pour l'Aura de la planète!  

Fais que si toi, tout comme moi, t'étais un humain à qui on se référait pour sa force, ses conseils, sa capacité à trouver des solutions, bein là t'es choyé parce que tu fais ça presque 24/7.  Tu l'fais, mais t'es aussi un humain plus vulnérable, parce que toi aussi tu vis sur cette planète fragilisée par les SPM de Miss Covid!

Hein, tu comprends là, pourquoi j'suis à boutte, qu't'es à boutte, qu'on est à boutte!!!

Fais que comme une sage bouddha aux chakras réalignés (j'espère que le tuto youtube est efficace), j'te dirais que moi j'ai décidé de m'injecter une dose de: douceur-confiance-espoir-courage dans les veines comme moyen efficace pour essayer de garder l'cap!  Pis ma dose j'la trouve en essayant juste de continuer d'être qui je suis, de faire ce que je faisais, mais d'accepter que ça donnera peut-être pas les résultats d'avant, parce que c'est pu suffisant!

Dorénavant, l'humanité doit s'engager dans son bien-être, se "grounder" sur son soi-même pour faire partie de la solution... pas juste questionner les autres, pas juste attendre des autres, pas juste en vouloir aux autres de ce qui leur arrive ou de ce qui leur ai arrivé, mais d'abord et avant tout s'engager à être meilleur peu importe ce qui se passe autour d'eux!  

Ça toujours été comme ça, mais avant quand t'avais 2-3 humains dans ton entourage pour qui la vie était vraiment chienne, bein ta job était moins grande!  Là on est 6 milliards qui vivent la même chose, pis on trouve ça vraiment chien, parce que ça fait pas notre affaire pantoute de:

Porter un masque, surtout quand on a du gloss super collant;

Ne plus se faire faire la bise par les gens qu'on rencontre, surtout quand ça nous tente;

Ne plus faire de belles et grandes tablées remplies de beaux humains, surtout quand on aime notre famille et nos amis;

Ne plus faire de partys, surtout quand on a des amis qui nous manquent;

Aller à l'école pis rester toujours dans la même classe, surtout quand nos amis sont dans l'autre classe;

Faire notre yoga en ligne, surtout quand l'énergie de notre prof nous était bénéfique;

Passer un test de covid aussitôt qu'on coule du nez pis qu'on fait d'la fièvre, surtout quand on sait très bien qu'on est dans la saison d'la grippe;

Manquer du travail à nos frais durant l'attente du résultat du test, surtout quand tu travailles pour une entreprise qui n'a pas les moyens de donner 2-3 jours off à ses frais;

... et surtout on a peur! Peur que cette fichue maladie soit attrapée par quelqu'un qu'on aime ou que nous, on la donne à quelqu’un qu'on aime. Parce que personne ne la connaît si bien Miss Covid, sauf que tout le monde y va de son diagnostic à l'écoute d'une surcharge d'informations qui ne fait qu’augmenter la peur.

Et là commence la valse du: on en veut aux autres!  On en veut à tous ceux qui ne suivent pas les consignes, pis qui font les caves en prétextant leur maudite liberté! Pis on en veut à ceux qui suivent les consignes à lettre comme des crétins qui ne se questionnent sur rien! Pis y'a ceux qui revendiquent le droit de pas les suivre, parce que dans l'fond personne n'a rien prouvé encore!  On est tous et chacun dans au moins un de ces groupes, fait que si on s'amuse à en vouloir aux autres, on a du stock en masse pour s'amuser!

Bon tu vois, c'est là qu'on est...  beau topo hein?  

De là, mon constat que si chacun se questionne d'abord et avant tout sur ce qu'il peut et doit faire, ou ce qu'il peut et doit être... au lieu d'exiger que les autres le fasse…  Bein à mon avis, ça irait pas mal mieux sur notre belle planète! 

Si à partir de cette seconde-ci, on "slaquait" un peu sur la consommation du virtuel qui nous crache de l'information qui nous hyperconscientise à pas grand’chose, sauf d'en vouloir au gouvernement, aux anti-masques, au ministre de l'éducation, etc.  Et si on prenait ce temps pour prendre l'air et réfléchir à ce que ça nous tente d'avoir comme vie et comment on va y arriver avec les conditions actuelles? 

Hein, tout un mandat?  

C'est difficile, je sais! ... mais au moins, on aura la satisfaction d'être engagé dans quelque chose qu'on peut contrôler et on sera fier d'avoir repris du pouvoir sur notre vie!



 

jeudi 3 septembre 2020

Quand le doux est inconfortable...

S'il y a un mécanisme de défense humain qui me fascine et me questionne au quotidien c'est: l'auto-sabotage.  Sur les zinternets, ce phénomène fascinant se décrit comme suit:

Ensemble de ces attitudes, habitudes et comportements que nous mettons en œuvre, avec parfois beaucoup de ténacité, et qui, paradoxalement, nous empêchent de faire ce que nous voulons ou avons besoin de faire, et finissent par se retourner contre nous. Ces conduites et comportements sont plus ou moins conscients, plus ou moins contraignants, plus ou moins répétitifs. Ils constituent une entrave à notre liberté d’être (capacité à aimer, capacité à prendre soin de soi, capacité à pouvoir proposer des relations interpersonnelles saines). Ils sont des obstacles à notre sérénité et à notre bien-être. 

Dans un langage plus routinier, l'auto-sabotage c'est: crisser la marde dans sa vie pour se prouver qu'on ne mérite pas les choses qui sont douces, bonnes et faciles!

Mais d'où vient ce phénomène comportemental fascinant provoqué par tous les humains, selon différents niveaux de sabotage en lien direct avec une zone de confort, qui n'est pas toujours si confortable?

Qu'avons-nous tant à prouver à la vie pour lui montrer que c'est nous qui sommes plus forts et plus grands qu'elle et que peu importe ce qu'elle envoie, nous le défierons?

Pourquoi défier autant la vie, alors qu'elle pourrait tellement être plus facile si nous acceptions de danser avec elle au lieu de la combattre?

Pourquoi avoir si peur que le doux, le bon et le facile ne soient accessibles, qu'au "mérite"?  Si "mériter", revient au principe simple qu'il faille avoir été une personne irréprochable, pour goûter au doux, au bon et au facile de la vie, c'est donc dire que chaque fois qu'on entre dans la faille du reproche, même après de longggggggues périodes d'irréprochabilititude, on se portera soi-même devant la justice en devenant juge-partie-juré, pour s'octroyer soi-même LA sentence, en usant d'auto-sabotage.   

Lorsqu'en plus, notre éducation et/ou notre culture-affective, nous a construit pour être un humain qui "mérite" seulement, lorsqu'on a passé par une voie difficile et qu'on a fait preuve de la tenacité d'un écureil se sauvant d'une mangeoire à colibri...  et bien dans ce cas là, apprécier le doux, le bon et le facile est d'autant plus improbable sans une dose extrême de culpabilité!  

Je suis l'une de celle qu'on a valorisé par ma tenacité et ma persévérance... et ça fait de moi une personne qui carburait aux défis (dans ma vie perso, dans mon travail, dans mes amours)...  Tellement, que souvent j'en ai oublié de profiter des choses simples et sans défi extrême qui ne me torture pas le coeur, le gEnie ou le corps!

J'ai longtemps mis mon corps dans des états de durs combats pour "mériter" l'acalmie et la zénitude d'un postdéfi sportif.

J'ai longtemps mis mon mental dans des états de durs combats pour "mériter" la satisfaction d'avoir réussi en persévérant et en faisant valoir ma position.

J'ai trop longtemps mis mon affectif (ou mon coeur en guimauve) dans des états de durs combats pour "mériter" d'être aimée.

Pourquoi penser qu'il faille "mériter" quelque chose?

Pourquoi ne pas plutôt faire suffisamment confiance en la vie en savourant la douceur, la bonté et la facilité des choses qu'elle nous envoie?

... peut-être parce qu'on nous a trop longtemps raconté, seulement les histoires où les exemples de succès sont souvent tortueux, remplis d'obstacles et où la misère trônait dans chaque recoin! Au lieu de parler des histoires faciles ou douces, comme si elles ne méritaient pas qu'on s'y attarde, sans qu'il y ait eu torture, misère et déraillement au départ!  Comme s'il fallait avoir "mérité" un succès, seulement s'il a été difficile à atteindre!  

Moi pis ma coloc de cerveau, on jase beaucoup de ça ensemble ces derniers jours et on croit, qu'en amour, en affaires ou au niveau personnel, le succès n'est pas obligatoirement sans goût s'il se présente sous forme de douceur!  La reconnaissance d'une histoire remplie de douceur et de facilité sera peut-être moins publicisée, mais elle laissera probablement son auteur dans un état de zénitude plus grand sur du long terme!

À l'ère du lâcherprisisme, il est peut-être temps de se dire qu'il faille davantage axer sur les signes de douceur que la vie nous envoie, au lieu de chercher la merde dans notre angle mort pour choisir une autre voie plus difficile afin de "mériter" ce qui peut arriver de beau dans la vie.  Puisqu'au contraire... quand on croit fortement que: "de toute façon, ça va chier", on met en place ce phénomène malsain d'auto-sabotage pour se remettre en mode combat et prouver à la vie qu'on est plus grand qu'elle.

Parfois j'ai l'impression d'être en mode "crainte", lorsque des choses arrivent simplement, en douceur et sans anicroche?  Comme si à ce moment-là, j'avais un arrière goût de reflux de peine trop grande, qui m'aurait laissé à jamais à l'abri du bonheur sans histoire qui tord le coeur.  Ou comme si je devais être de tous les combats contre vents et marées à défendre mon point de vue pour le bien de la veuve ou de l'orphelin ou de tout ceux qui ne demandent pas nécessirement à ce que je gueule si fort, pour leur défense! 

Tranquillement, je choisis de prendre davantage de recul et d'attendre que les gens me proposent une danse plutôt qu'un combat. Tranquillement, je choisis davantage les voies où les arbres tombés à travers le sentiers se déplaceront facilement avec l'aide de "danseurs" sur le même beat que moi, plutôt que de saisir seule et à mains nues, les troncs gigantesques qui barrent la route.

... est-ce de la sagesse???  J'pense pas, parce que j'suis loin d'être sage!!!  C'est surtout une envie soudaine d'arrêter d'être continuellement en attente qu'on apprécie ma fougue, mon intensité et mon efficacité en me plaçant dans des situations difficiles que seule moi souhaite déclamer! 

...  donc, je m'équilibre!!!

Je suis et resterai une instense, une excessive, une "un peu folle", mais je tente de doser mes réactions à ce qui arrive dans ma vie pour être fière de moi sans foutre le bordel et croire que je ne "mérite" rien de mieux, qu'une vie compliquée!

À la fin 2019, je m'étais promis que 2020 serait l'année où je prioriserais ma vie personnelle, ne sachant pas trop comment j'y arriverais puisqu'il me semblait que je passais déjà beaucoup de temps à m'occuper de moi...  Mais j'ai eu de l'aide au début 2020 avec les spm de Miss Covid et tout ce qui est venu chambouler notre monde, cela m'a permis d'apprendre à savourer les joies du lâcher-prise pour ainsi mieux danser avec la Vie, lorsqu'elle m'envoie de la douceur et de la bienveillance gratuites!

Et c'est ça que je veux, moi: DANSER avec la Vie! Être bien dans la douceur...  accepter que ça devienne ma nouvelle zone de confort...  voir le doux, le bon et le facile qui m'entourent comme les choses que je "mérite"!  Tout en continuant d'avoir la persévérance et la tenacité pour surmonter les moments difficiles, cahotiques et déstabilisants qui se présenteront dans ma Vie sans que je les ai provoqué!




dimanche 2 août 2020

Je dénonce, tu dénonces... nous dénonçons!

Depuis l'épisode "Nolin-Morin", j'ai recommencé ce texte 106 fois, parce que j'essayais de trouver les bons mots, les mots qui feront de ce message, un message neutre sans être bééége...  et en même temps que je l'écris, j'essaie de mieux réenligner mon intellect et mon affect, pis c't'é deux-là y s'battent souvent ensemble.  Fais que, je les ai laissé gambader de désaccord un bout, pour mieux voir toutes les perspectives de cette situation, où encore une fois: rien n'est tout noir ou tout blanc, pis aussi pour m'apercevoir que dans l'milieu y'a pas juste des nuances de gris, mais tout plein d'arc-en-ciel...

Je me permets d'écrire sur ça, parce que j'ai été à mon tour agresseuse et agressée...  Et que dans chacun des cas, je demeurais la même personne, avec les mêmes qualités et les mêmes défauts... mais ce n'est que mon état d'âme qui déterminait le rôle que je prenais, dépendant de la situation qui m'était donnée de vivre ou la place que j'avais pour m'exprimer.

Je me permets d'écrire sur ça, parce que je pourrais dénoncer des gens qui m'ont fait du mal physiquement ou psychologiquement.  Je pourrais dénoncer une grave agression mentale où mon coeur et mon âme ont été agressés avec une violence surnoise et perverse.

Je me permets d'écrire sur ça, parce que je pourrais dénoncer des hommes dont les comportements sexuels furent à la limite du consensuel.

Et... surtout, je me permets d'écrire sur ça. parce que je pourrais aussi être dénoncée à mon tour, car j'ai parfois placé des gens dans des situations agressantes par mes comportements abusifs et mes paroles à la limite du consensuel!

Dans chacune des situations, peu importe le rôle dans lequel j'étais, je demeurais la même Cathy, la même fille possédant un désir profond d'être aimée et estimée par la personne devant moi. Et dépendant du dégré de peur de perdre cet amour ou cet estime, je me suis retrouvée à porter un rôle que je n'avais pas prémédité. La peur est la responsable de nos comportements qui nous font dériver de notre essence profonde et de nos aspirations avec lesquelles nous sommes si bien alignées quand nous sommes confiants et zens.  La peur vient rapidement tout chambouler lorsque nous nous retrouvons dans une situation qui nous semble hors de contrôle. Pis ça, ça arrive pas juste aux humains "control freak" d'être en situation hors de contrôle, ça arrive à tous les humains, parce qu'on est bâti d'même: on a toussss besoin d'être aimé...  Peu importe la face que t'as, peu importe l'argent que t'as, peu importe la position hiérarchique que t'as, peu importe le nombre d'enfants que t'as, peu importe l'état civil que t'as, peu importe... être aimé c'est vital pour tous les humains. La seule différence c'est que certaines personnes sentent ce besoin plus facilement menacé, que d'autres.

Mariepier, Julien, Kevin... ou toutes les autres personnalités publiques qui se trouvent au coeur du mouvement de dénonciations dues à leurs comportements réprobateurs, chacune de ces personnes demeurent le bon humain qu'il a toujours été. Mariepier est une bonne animatrice, une créatrice à succès qui possède sûrement plus que sa beauté pour la qualifier. Julien est un excellent humoriste, un showman hors pair, dont l'intelligence demeurera indéniable pour le qualifier en tant qu'humain. Kevin est un auteur-compositeur-interprète exceptionnel, un musicien de grand talent, qui demeurera toujours un être d'une extrême sensibilité créative.  Et ce... malgré leurs comportements abusifs qui font qu'actuellement l'opinion publique ne semblent les qualifier que par ces comportements en oubliant leur essence profonde!  

Bon, pognez pas les nerfs, je ne les défends pas!  Je ne prends pas position pour ou contre!  Je ne leur donne pas ces qualités pour les blanchir des blâmes dont on les accuse!  Et je ne remets pas en doute la sincérité des personnes qui les dénoncent!  Je souhaite seulement établir le fait qu'un humain ne se qualifie pas par ce qu'il fait, mais par ce qu'il est et ce que j'essaie de faire c'est de réfléchir à la situation en voyant tout ce qu'il y a entre le noir et le blanc...  parce que si moi ou mon fils ou ma soeur ou mon amie on se faisait dénoncer pour des comportements abusifs réels, j'aimerais pas ça qu'on deviennent des êtres qui ne peuvent plus être aimés!

En ce moment, ce mouvement de dénonciations a deux effets: soit il nous fait réfléchir sur nos propres comportements ou soit il nous fait dévier d'une introspection profonde, en choisissant de s'attarder aux comportements inexcusables et inexplicables qui se retrouvent au centre de la détresse de ceux qui dénonocent.  Se porter l'ardent défenseur des gens qui dénoncent, prendre position virtuellement en émettant des opinions alléatoires qui jugent sans trop savoir... et bein ça, ça l'effet pervers de nous empêcher de prendre du recul et de voir ce que soi-même on peut changer en nous, pour évoluer différemment et empêcher d'être un agresseur ou un agressé à perpétuité.  Parce que non on ne peut pas empêcher un agresseur de nous agresser, mais on peut empêcher que ça se perpétue et que le cycle s'arrête un jour.  Mais parfois, en toute connaissance de cause et malgré toute notre intelligence et notre croissance personnelle on peut continuer de dire oui au fait d'être un agressé. 

Bon, ne pognez pas les nerfs! Je ne dis pas qu'une victime le mérite ou le souhaite ou que son comportement laissait place à l'abus... je me réfère à moi, à mon expérience et à mon attitude à avoir laissé perpétuer les situations agressantes...  Je sais pour l'avoir vécu, qu'au détriment de vouloir être aimée, appréciée, reconnue, j'ai subi des comportements, parce que je ne trouvais pas la force de mettre mes limites, par peur de ne plus être aimée.

Je ne veux pas dénoncer ceux qui dénoncent, je ne veux pas amoindrir les comportements abusifs des agresseurs...  Je veux simplement dire que pour se sortir d'une relation agressante, qu'elle soit situationnelle ou de longue durée, il faut d'abord et avant tout s'observer soi-même et prendre la décision d'y répondre avec tout l'amour propre qu'on se porte. Qu'on soit agresseur ou agressé, que la méchanceté soit projetée ou reçue, il faut l'arrêter dès qu'elle arrive et la dénoncer chacun à notre façon en imposant nos limites. Et ne vous en faites pas, je ne dénoncerai pas un agresseur, je ne nommerai pas de nom ici, puisque ça aurait trop de répercussions sur l'entourage qui n'a pas vécu ces comportements et qui a le droit de continuer à aimer cette personne.

... mais je m'efforcerai plutôt à ne plus être moi-même une agresseuse par mes paroles ou même par des comportements inadéquats.  Je m'efforcerai plutôt de ne pas demeurer dans le rôle de l'agressée en dénonçant immédiatement une parole ou un comportement que je trouve inadéquat et portés contre moi. En fait, ce que j'fais (bein t'sé j'essaye) c'est de mettre le follow spot sur moi pour voir ce que je peux changer à la situation, plutôt que de tourner le follow spot sur tout ce qui m'entoure en souhaitant que tout ça change!

Actuellement, la situation désarmante dans laquelle nous sommes face aux dénonciations qui poppent de partout, n'est que le reflet de la période déstabilisante que vit chaque humain face à la vulnérabilité dans laquelle s'est retrouvée la planète depuis le mois de mars. Et c'est parfait ainsi, l'humain a besoin de vérité.

Je compatis de tout coeur avec toutes ces victimes qui se libèrent de toute la violence qui leur a été infligé.   Je compatis de tout coeur avec tous ces agresseurs et leur entourage qui doivent assumer les effets de ces dénonciations.  ... Et j'pense que de laisser ma licorne se promener sur son arc-en-ciel ne me rend pas nunuche ou complèment déconnectée de la réalité. J'pense plutôt que si je la parke sur le noir ou sur le blanc en rendant grâce à ma charmante lucidité, ça ne fera qu'augmenter mon niveau de cynisme, de négativisme et ça m'éloignera de la douceur dont j'ai besoin pour être une bonne personne.

J'fais ça d'même en toute connaissance de cause, parce que ça va m'aider à être suffisamment meilleure pour prendre soin des gens qui m'entourent avec la bienveillance qu'ils ont besoin, au lieu de me mêler de la vie des autres en pensant que moi j'suis tellement meilleure qu'eux! 

La planète a été foutue dans un état de vulnérabilité extrême, en amenant tous ses beaux humains à se retrouver aussi dans un état de vulnérabilité extrême et présentement nous avons deux choix: avoir peur de changer ou changer pour devenir une meilleure personne!