mercredi 24 septembre 2014

Folle ou déterminée?

Ça y'est il ne reste que 4 dodos avant que je sois sur la ligne de départ de mon premier 1/2 marathon et je suis vraiment super excitée.
 
Cette excitation est due à plusieurs choses:
  • la frénésie qui règne lors des évènements sportifs;
  • prendre part à quelque chose de positif et constructif;
  • partager ce défi avec mon amie, ma cousine et près de 30 000 autres personnes;
  • me sortir de ma zone de confort;
  • profiter de ma condition physique résultant des 16 dernières semaines d'entraînements;
  • vivre les résultats de mes sorties de courses à 5h du matin ou à la pluie ou au froid ou sous un soleil de plomb ou au gros vent ou quand ça ne me tentait pas "pantoute"; 
  • vivre les résultats de mes 4 dernières semaines de restrictions alimentaires et d'alcool;
  • courir ma vie sur un circuit entourée de milliers de gens, tout en étant profondément dans ma bulle avec ma musique et mes pensées;
  • voir descendre le kilométrage sur les affiches à droite de la route et sentir que je m'avance tranquillement de mon but;
  • franchir la lignée d'arrivée sous les applaudissements de la foule;
  • me trouver tellement "hot" et ressentir de la fierté x 1000, en franchissant la ligne d'arrivée;
  • recevoir ma médaille;
  • serrer ma sœur dans mes bras, puisqu'elle se sera déplacée du Lac-St-Jean pour être à mes côtés; 
  • pouvoir manger une succulente poutine et savourer une bonne bière froide.
Hey oui, c'est pour ça que j'ai fait tous ces efforts cet été, parce que l'énumération de toutes ces choses, ce sera MON ACCOMPLISSEMENT.
 
"T'es folle" diront certains.
 
"Wow, t'es vraiment déterminée" diront d'autres.
 
Mais pourquoi ces réactions si opposées?
 
Allons-y d'abord par une mise en contexte:
 
Si vous avez l'immense chance de me connaître (humilité sort de ce corps) vous avez sûrement remarqué que je suis très intense... rien en moi ne se fait dans une zone grise!  Alors lorsque je décide de faire quelque chose, pas question de ne pas TOUT faire pour y arriver...  Mais cette attitude dérange parfois ces gens qui préfèrent utiliser l'attitude contraire: soit de se plaindre et/ou de faire pitié et/ou trouver mille et une raisons de rester dans l'inaction.
 
Je vous l'accorde, je "brasse" beaucoup mon entourage, puisque j'en déplace de l'air afin d'éviter d'être une victime des structures ou des situations sclérosées.  C'est plus fort que moi, je me sens vivante quand je m'assure de TOUT faire en mon pouvoir pour être une actrice du changement au lieu d'une spectatrice.  Je fuis comme la peste l'apitoiement et la nonchalances des gens inactifs.  Je préfère évaluer les choses, me mettre en mode solution et prendre les moyens pour que les choses changent...  Mais que ce soit au travail ou à la maison, cette attitude créé beaucoup d'inconfort. 
 
Et, encore-là, on dira à mon propos:
 
"Non mais elle, c'est une cr... de folle"
 
Ou
 
"Elle, c'est une fille tellement déterminée"
 
Dorénavant, il m'importe peu qu'on me qualifie de "folle" ou de "déterminée", surtout que je sais maintenant pourquoi on utilise un ou l'autre de ces adjectifs en parlant de moi.
 
Ceux qui apprécient que je sois en mode action devant un défi, une situation conflictuelle ou une confrontation, seront ceux qui diront que je suis DÉTERMINÉE.
 
Ceux qui se sentent confrontés par ma personnalité, puisque je leur renvoi leur inactivité à prendre leur vie en main et leur facilité à être en mode continuel de plaintes et de déresponsabilisation, diront de moi que je suis FOLLE.
 
Malgré tout je sais parfaitement que mes réactions face à la vie ne peuvent pas plaire à tous, mais je sais une chose, je ne regretterai jamais d'avoir toujours participé à la parade, plutôt que de la regarder passer. 
 
Alors, dorénavant soyez ceux qui franchiront le fil d'arrivée, au lieu d'être ceux qui regardent les autres franchir le fil d'arrivée!

samedi 6 septembre 2014

Le bonheur c'est les autres... (citation d'un moine bouddhiste beaucoup plus zen que moi)

AVERTISSEMENT: Si vous détestez ressentir un sentiment de culpabilité profond, je vous suggère de ne pas lire ce texte, puisqu'il  risque d'égratigner quelques égos qui revêtissent souvent leur costume d'altruiste pour cacher leur égocentrisme.

Je ne sais pas si c'est parce que nous sommes en pleine année du cheval dans l'astrologie chinoise (aucun rapport) ou parce que je suis en pleine quaranteetunenaine ou bien parce que tout plein de couples dont le mien éclatent ces temps-ci ou simplement parce que je suis une femme lucide et sensible qui est dans un tournant de sa vie, mais présentement je constate une chose: l'altruisme est une rareté!
 
Étant de nature généreuse, drôle et festive, je suis assez agréable à côtoyer et donc, j'ai longtemps considéré que j'étais privilégiée d'être si bien entourée. En fait, c'est plutôt moi qui entoure bien les autres...   sinon comment expliquer le fait que malgré que je suis dans une période d'instabilité émotionnelle (lire ici en pleine séparation) peu de gens se soucient réellement de savoir si je vais bien, si j'ai besoin d'aide quelconque et si je ne serais pas plus en mode "recevoir" que "donner"?
 
Je peux les compter sur les doigts d'une main les gens significatifs qui m'ont fait du bien depuis les derniers mois ou que je n'ai pas du r'virer d'bord sèchement parce qu'ils me grugeaient de l'énergie par l'exaltation de leurs p'tits problèmes sans ce soucier d'abord de savoir si j'étais vraiment en mode pour les écouter. 
 
Je ne suis pas du genre à m'épancher de mes problèmes, je ne passe pas non plus mon temps à pleurer sur mon sort et je suis donc très consciente qu'il soit plus difficile de savoir si je vais réellement bien ou non...  alors oui vous pouvez me mettre ça sur le dos! Je ne souhaite pas non plus que toute la planète m'accorde mon 5 minutes d'attention...  il y a des relations qui le permettent et d'autres non! Par contre, je refuse de considérer ces raisons déculpabilisantes, puisqu'il y  a quand même quelques personnes qui ont pris le risque de me faire sentir que j'étais, pendant un moment, plus importante qu'elles!  
 
Les gens qui me font du bien n'ont pas eu à déposer 1 000 000 $ dans mon compte, m'inviter dans un resto 5 étoiles ou m'offrir un week-end dans un spa (quoi que si ça vous tente, lâchez-vous lousse!). Les gens qui me font du bien prennent le temps de m'envoyer des courriels pour me demander comment je vais, me font sentir qu'ils sont tout près en cas de besoin, m'envoient des textos avec des faces de grenouille ou de p'tit hamster, ils prennent le temps de me regarder dans les yeux pour demander: "comment ça va?". Ils ne sont pas embarrassés par mes propos en souhaitant vite en finir pour que je repose la question à mon tour et qu'ils puissent enfin parler de LEUR petite personne!  Ces gens me reçoivent dans leur maison pour un souper, une soirée ou un séjour.  Ils me serrent dans leur bras après une journée difficile. Ils évitent de me demander un service en sachant que je suis fatiguée. En fait, ils ont juste pris part à ma vie en étant gentil avec moi et non dans le but que je sois gentille avec eux!  C'est ça être altruiste...
 
Il n'y a pas grand chose que l'on puisse faire pour aider quelqu'un qui vit une phase moins facile dans sa vie, mais il y a deux choses primordiales qui peuvent être offertes: l'écoute et la disponibilité.  Croyez-moi les gens sourds et occupés, le monde en est rempli!
 
Certains liront ce texte en disant que je suis agressive et frustrée... et bien c'est sûrement parce qu'ils se sentent coupables, envers moi ou d'autres personnes. Les autres sentiront que j'ai seulement raison de constater cette vérité: l'altruisme est une rareté!
 
p.s. ne commencez pas à m'envoyer des courriels ou des textos avec des faces de grenouille ou de p'tit hamster si ce n'est pas dans vos habitudes... je déteste les gestes forcés. Le but de ce texte n'était pas de quémander de l'attention, plutôt de constater la situation.