mardi 14 septembre 2021

J'aurais préféré un coup d'poing dans'face!

J'ai réfléchi longtemps avant d'écrire pour raconter cette page douloureuse de ma vie, mais suivant le conseil de ma mère, le récit de Laurence Jalbert et par compassion envers toutes ces femmes flouées, je me sens la responsabilité de montrer que même si t'es une fille brillante, déterminée, choyée par la vie, venant d'une famille aimante, supportée par un réseau d'amis francs et sincères, qui "réussit" sa vie professionnelle, bein même si t'es tout ça... tu peux être victime de violence psychologique ou d'agression d'âme et de cœur!  

29 juin 2018...

C'est là que je suis tombée, au sens figuré comme au sens propre!  C'est là que je suis tombée, mais c'est aussi là que j'ai commencé à me libérer!

Backward step....  

Septembre 2016: j'avais la satisfaisante sensation d'être sur mon X : professionnellement, personnellement, tout y était!... il ne me manquait seulement qu'une parfaite histoire d'amour. Je la voulais tellement que... je me la suis inventée!

Cet homme est arrivé dans ma vie sans que je me donne la raison ou le droit de voir ce qui était problématique. Je me suis fermée les yeux sur tout ce qui aurait dû me faire douter, parce qu'à chaque fois que je doutais, mon gEnie me disait: "Voyons dont, ce n’est tellement pas grave, il s'est excusé, il t'a expliqué ses raisons... sois dont bienveillante et compréhensive et donne-lui le droit de ne pas être parfait".  

Pourtant tout me disait de ne pas investir dans cette relation: un début d'histoire d'amour chaotique, les interventions des autres me mettant en garde contre ce type, mes malaises constants.... et surtout cette phrase de MA sœur : "Promets-moi de faire attention à toi MA sœur, je n'ai jamais rencontré un humain avec le cœur aussi noir que le sien... il va t'anéantir". Tout ça aurait dû me faire comprendre!  

Mais comme, je n'ai pas écouté les autres....

Mais comme, je n'ai pas écouté MA sœur...

Pensez-vous réellement que je pouvais écouter ma ptite voix intérieure même si elle criait si fort... 

Et, s'en était parti pour 18 mois de descente "sans" rappel!

Il m'a tout pris ce que j'avais de meilleur pour se sentir LE meilleur...

Il a décortiqué chacune de mes phrases et chacun de mes comportements en les catégorisant de TROP :

"T'es trop perfectionniste"

"Tu travailles trop et ça nuit à notre relation"

"T'es trop émotive pour être une bonne DG"

"Tes spm sont trop durs à gérer"

"T'es trop permissive avec ton fils"

"T'es trop séductrice avec les hommes"

"T'es trop bonnasse avec tes employés"

J'étais tout le temps TROP...  sauf pour lui où je n'étais jamais ASSEZ.

... jusqu'à ce week-end de juin 2018 où j'ai pleuré ma vie dans ma chaise hamac sur le bord de Mon Lac, où j'étais supposée ÊTRE et me sentir le plus sur mon X, mais au final je n'y étais pas du tout, puisque je n'étais plus rien d'une Cathy Fortin...  et c'est durant ce week-end-là que j'ai décidé : C'est FINI!

Après 18 mois de situations malaisantes si difficiles à expliquer ou à m'expliquer... j'ai décidé de partir sans savoir pourquoi. J'avais tenté tellement de choses pour que ça change et là, avec ce qui me restait d'énergie et d'amour propre, j'ai "essayé" une nouvelle recette : PARTIR!

Je voulais juste arrêter de me sentir toute croche ou de pleurer à tout bout d'champ ou de sentir que je suis une moins que rien juste parce que j'émets une idée ou que je pose un geste qui dérange Monsieur!

J'étais incapable de nommer pour quelles raisons exactes je partais, mais comme je l'ai dit à ma mère cet après-midi du 29 juin 2018: "Je ne sais pas ce qui se passe, mais je sais seulement que ce n'est pas comme ça que je veux être aimée"

Plus tard en soirée, j'apprendrai qu'il me trompait depuis plus de 10 mois. Cette nouvelle-choc a été le plus beau des cadeaux que la vie pouvait me faire!  

Comme si ce n'était pas assez d'avoir siphonné ce que j'avais de meilleur, il s'est permis de m'humilier publiquement et de me trahir.  Mais cet évènement a fait en sorte de m'enlever toute ma culpabilité de mettre fin à cette relation sans raison "apparente".

Les mois qui ont suivi, je les ai utilisé à comprendre ce qui s'était passé en m'interrogeant sur ce qui fait que j'ai accepté tout ce que je jugeais comme inacceptable depuis toujours.

D'accord j'ai eu affaire à un pervers narcissique, un homme mal intentionné, un ci, un ça, un ce que vous voudrez... mais comment se fait-il qu'une femme comme moi, qui est souvent reconnue pour son leadership, sa détermination et sa joie de vivre, comment se fait-il que cette Cathy-là ait accepté ça?

... tout simplement parce que je suis une bonne personne.

... tout simplement parce que j'étais convaincue que je pouvais aimer si fort que ça LE réparerait.

... tout simplement parce que j'ai sous-estimé l'effet pervers de ma maudite culpabilité vs ma rationalité qui finit toujours par me mener à croire que je possède la capacité de comprendre les comportements des humains et donc la responsabilité de TOUT réparer.

... tout simplement parce que j'ai la conviction profonde que ma mission sur terre est d'aimer les gens tels qu'ils sont pour qu'ils trouvent la meilleure version d'eux-mêmes.

... tout simplement parce que je me suis laissée envahir par ma mission sans tenir compte de mes besoins, pour moi-même pouvoir avoir ma place dans la vie.

Si j'avais été victime de violence physique sans la violence psychologique, j'aurais tout de suite réagit... comme toutes les femmes violentées physiquement, qu'on juge en disant qu’elles "se laissent faire"!

Mais l'escalade de la violence commence toujours par des petits mauvais mots pas gentils qui s'accumulent et qui nous font douter que notre petite voix, notre instinct, notre ressenti ont le droit que notre bouche nomme nos limites...   Et que ce n'est pas parce que nous sommes "capricieuses"  "jamais contentes"  "émotivement instables"  "incapables de pardonner", etc.

Alors j'ai écrit cette douloureuse page de ma vie, pour apprendre aux filles, ce que j'aurais voulu qu'on m'apprenne avant mes 46 ans:

Si dans une relation, tu ressens un malaise, un inconfort le plus minime soit-il, et bien ça veut dire que tes limites sont atteintes et que tu as un besoin : alors nomme-le!  Si l'autre ne respecte pas ce besoin... laisse aller la relation et met ton énergie ailleurs. SIMPLE DE MÊME!

Le manque de respect ne mènera jamais vers l'amour!  Donc, se laisser manquer de respect ne fait pas en sorte que l'autre finira par nous aimer plus. Alors, exige le respect pour être aimée pour VRAI: tu le mérites!





samedi 27 mars 2021

Lui 💓

Écrire un blogue, c'est s'offrir la liberté d'exprimer ses humeurs en gardant un certain anonymat puisqu'on a la naïveté de croire que nos écrits n'auront aucune vie après que nous ayons appuyé sur« publier » !

Pourtant, j'ai hésité en pensant écrire ce que je m'apprête à livrer, puisque cela me place en situation de vulnérabilité dont je n'ose pas trop assumer l'imputabilité... en même temps que j'ai envie de le dire haut et fort : mon orgueil, mon indépendance et ma peur qu'on se mêle de mes affaires me rendent frileuse. Je n'ai pas envie de lancer ma vie dans les crocs des médias sociaux et que tout à coup on s'approprie avec nonchalance, une parcelle de ma vie qui me rend fragile... Je n'ai pas envie qu'on me croie « plus » heureuse parce que j'apprivoise une nouvelle vie de fille « matchée »!  Pis que si ça s'arrête on trouve que je fais pitié ou qu'on s'accroche à vouloir me donner des conseils sur ce que j'aurais dont dû ou pu faire! 

Tsé, y'a tellement d'monde qui croit qu'une vie a plus de valeur si t'es en couple...  comme si la vie de couple devenait le summum de la réussite sur le chemin du bonheur!  

Tant pis, j'assume et je me lance...  pis de toute façon j'en ferai bein ce que je veux, des commentaires d'ingérence (comme « j'essaie » de faire de plus en plus). 

Pendant les dernières années j'ai utilisé ma vie de célibataire à essayer de déconstruire mon pattern affectif puisqu'il m'a amené dans une relation catastrophe, pis que je n’aime pas trop faire le même genre de niaiserie deux fois...  Donc j'ai réappris à « nager » avant de « replonger » dans la vie de couple.  J'ai risqué quelques tentatives de « peut-être » relation, mais souvent ma tête ou mon corps y était beaucoup plus que mon cœur! J'ai eu le temps et les occasions d'imaginer et de rêver le conjoint idéal avec qui j'aimerais partager ma vie. Et, sans perdre espoir et surtout sans espérer, j'ai fait de ces dernières années des moments doux avec moi-même où je n'ai nullement été dans l'impression d'être en standby, mais plutôt en mode « empowerment » sur ma vie!

J'ai commencé par rayer de ma vie la liste de caractéristiques du « mâle » idéal pour plutôt me ramener à moi-même en me demandant qu'elle « type » de relation amoureuse je souhaitais et comment j'aimerais m’y sentir. Fait que j'me magasinais pas un chum, j'étais plutôt ouverte aux nouvelles rencontres pour développer des relations qui me mèneraient p't'être bien dans la passion, l’harmonie et la sincérité!  

Et Tadalam...  bon ok, c'était pas si Tadalam que ça parce que j'ai quand même eu quelques « dates » et rencontres très décevantes, mais bon!!!

TADALAM... sans faire de bruit, sans chavirer ma vie, sans désharmoniser mon cœur et mon similiéquilibre fraîchement acquis, il est apparu tranquillement, mais entièrement un soir de tempête de sable, devant 2 bières et des cornichons frits!  Depuis presque 8 mois, c'est avec LUI, que je développe cette relation passionnée, harmonieuse et sincère... C’est pas bein long « presque » 8 mois tu m'diras, mais quand ça s'passe en plein SPM de Miss Covid, c'est assez long, pour vivre du VRAI. Ça veut dire des mois de fréquentation sans superficialité, ni étourdissement de l'extérieur ou rien ne peut trop nous empêcher de sortir de notre authenticité. Des mois sans se présenter nos entourages, à se côtoyer juste nous deux dans des zones de divertissement peu variées. Des mois de découvertes sans flafla, ni fioriture...  Fait que même si c’est pas toujours full balloune, full clown... bein c'est exactement ce que je souhaitais : passion, harmonie et sincérité!  Et s'ajoute en prime, qu'il est intelligent, sensible, drôle, très très drôle, curieux et pas laittt pantoute!. 

Même si on est telllllemmment différents, on se ressemble sur l'essentiel: 2 intenses aux personnalités diamétralement opposées, avec une échelle de valeurs similaire et « presque » les mêmes intérêts (bein oui, j'ai fait du ski-doo c't'hiver)...  Et tout ça s'exprime de manière si différente pour LUI ou moi. Cette façon d'être à deux me rend encore plus forte, me divertis et me sécurise...  C'est comme si à nous deux on devenait l'humain parfait. (bein, surtout à cause de moi!)

Il a vraiment utlisé la ruse, pour me permettre de me détendre le gEnie et sécuriser mon p'tit cœur en guimauve...  pas de la ruse crasse préméditée!  Nahhhh, plutôt une ruse naïve qui lui permet d'être transparent et confiant face à l'amour et les potentialités positives offertes par la vie!

Il est rusé au point d'avoir réussi à convaincre « ma coloc de cerveau » de se la fermer au lieu de faire rebondir mes peurs et mes angoisses face à une potentialité d'échec!  Sa ruse il la manifeste par sa sincérité, son engagement à être réellement présent et ses p'tites jokes plates. Il est rusé au point de me désamorcer complètement lorsque je « shirre » sur une idée préconçue qui expliquerait des comportements que j'analyse toujours contre moi... mais qu'après discussion, je comprends la simplicité de la situation qui devient rapidement une douce évidence de nos différences.  Ce qui me donne encore plus le goût à chaque fois de m'engager à fond et de croire en l'amour. 

Je ne sais pas qu'elle est notre destination, ni sa durée, mais j'essaie d'être une amoureuse telle que je suis quand j'entreprends une rando en montagne! Je randonne en « brettant » le paysage tout au long de la montée, en  appréciant les bouttts moins abruptes et plus relaxes pour faire des tites photos et en m'arrêtant pour savourer une p'tite poignée d'amandes, de bonbons ou une cr*** de barre tendre, quand les bouttts sont plus ruffs…  parce que tsé, faut bein trouver du plaisir à kek part même si c'est dur. Et surtout je ne juge jamais la réussite de ma rando seulement par la vue que me réserve le top de la montagne...  Fait que si j'réussie à être une aussi bonne amoureuse qu'une randonneuse, bein je suis persuadée qu'on s'enligne pour une maudite belle « rando », LUI et moi! 

Je ne suis pas PLUS ou MOINS heureuse qu'avant... je suis bien, très très bien! J'apprivoise ce qui m'arrive en testant ce que j'ai appris « rationnellement » sur moi dans les dernières années... Parce que la relation est l'endroit où on peut réellement avancer et évoluer, peu importe la nature de celle-ci, plus son niveau affectif est fort (amour, ami ou famille), plus on réussit à se surpasser quand on s'observe avec humour, qu'on s'accepte avec bienveillance et surtout qu'on met son orgueil de côté...  c'est pas facile, mais ça en vaut tellement l'coup! Parce que t'sé, j'adore partager ma vie avec LUI et surtout j'adore le doux sentiment qu'il laisse dans mon pt'tit cœur en guimauve!




lundi 26 octobre 2020

Qu'essé qui s'passe???

Les SPM de Miss Covid sont venus sacrer le bordel dans nos vies depuis mars dernier et je ne crois pas que nous aurons assez d'une vie pour comprendre comment les apprivoiser... pis ça, ça m'fout l'motton!

J'sais pas trop par où commencer pour aider la planète à feeler mieux, parce qu'avant Miss Covid j'y arrivais un peu, mais là rien ne fonctionne...  J'ai bien beau dire, j'ai bien beau faire, j'ai bien beau aimer, j'ai bien beau comprendre, on dirait que j'ai perdu tous mes repères habituels pour réussir ce que je faisais de mieux avant, mars 2020.

Est-ce que je dois en comprendre que j'y arriverai pas?  Ou je dois plutôt essayer moins fort pour avoir une meilleure portée sur l'Univers?  Est-ce qu'encore une fois je suis TROP pour les gens qui m'entourent?  Alors que j'étais certaine d'avoir assumé mon TROP, depuis un bouttt.  

Les derniers jours j'ai abusé de toutes les techniques pour me recentrer sur moi-même et pour trouver une réponse: 

J'ai lu du Nicole Bordeleau à en faire une indisgestion...

J'ai médité à en faire peur à Bouddha...

J'ai yogaté autant de salutations au soleil que mon tapis pouvait en supporter...

J'ai joggué, marché, sniffé l'air pur à en faire une overdose...

J'me suis même mise à m'réaligner les chakras, sans trop savoir comment on fait... (vive les tutos sur Youtube)

J'en suis au même point : j'peux pas faire plus, j'peux pas faire mieux, j'peux juste essayer de continuer de me "grounder" sur qui je suis pour être suffisamment présente à ce qui se passe sans me chavirer l'coeur, l'corps et l'esprit tout'entier et réagir aux dommages collatéraux des SPM de Miss Covid.

En même temps, j'me demande : si Miss Covid ne nous avait pas rendu visite, est-ce que j'en serais arrivée aux mêmes constats par rapport à ma façon d'ÊTRE et de FAIRE?  Est-ce que c'est vraiment elle qui est venue me faire gambader quelques instants à côté de mon X?  

Bein, pour vrai, j'te dirais : non...  J'pense juste qu'elle est venue précipiter ma prise de conscience qui aurait probablement "poppée" vers la fin de l'année 2020.  Comme j'le dis souvent : La Covid a l'dos large, et quand on évoque La Covid comme raison à une de nos décisions, si on veut être sincère envers soi, on se rend compte que très souvent on aurait peut-être voulu prendre la même décision en temps normal (sans Covid), mais qu'on manquait de couilles pour le faire!

C’que je crois surtout c'est qu'on s'est retrouvé collectivement dans une urgence de vivre créée par l'actuelle pandémie mondiale. Cette pandémie n'a fait que faire surgir, de manière généralisée, la peur que la vie finisse trop vite et qu’on n’ait pas le temps d’avoir la vie qu’on veut vraiment.  Cette peur, presque tous les humains l'ont, à différent moment dans leur vie, selon différentes situations.  Depuis mars 2020, bien c'est tous en même temps qu'on a cette peur selon des degrés différents, fait que c’est pour ça que l’humain se "gère" pas mal moins bien ces temps-ci.

Tsé quand t'as une peur, t'as une émotion, t'as une réaction, pis que tes mécanismes de défense réagissent... la vie fait en sorte que tu trouves toujours un autre humain plus fort, plus disposé qui va te ramener, te supporter, te "regrounder"!  Sauf que là, la grande majorité des humains de la planète vit avec la même peur (à différents niveaux) qui est accentuée par la répétition constante des informations qui nous sont envoyées de partout...  pis ça, ça créé une population à fleur de peau, qui essaie du mieux qu'elle peut de ne pas trop gratter ce que cette peur vient sensibiliser comme bobo.

Fait que là, on s'ramasse avec des humains vraiment bizarres qui savent plus tout à fait comment « se gérer », parce que ce qui les sécurisait (couple, maison, travail, bebellesdetoutessortes) ne semble plus ou peu, avoir de sens!  Pis ça on le vit TOUS en même temps!  Ce phénomène déstabilisant, ça fragilise nos relations et nos capacités de ramener, de supporter, de "regrounder" autrui ou soi-même!

Avant on n’était pas une tonne d'humains à se remettre en question et à avoir entrepris une démarche pour avoir la vie qui fait du sens pour nous.  On n’était pas une tonne à qui la vie avait fait une jambette et déstabilisé nos bases, pour nous donner envie de changer les choses et de se changer...  Mais là, c'est tous en même temps qu'on vit quelque chose de big, qui active une peur, donc c'est dur pour l'Aura de la planète!  

Fais que si toi, tout comme moi, t'étais un humain à qui on se référait pour sa force, ses conseils, sa capacité à trouver des solutions, bein là t'es choyé parce que tu fais ça presque 24/7.  Tu l'fais, mais t'es aussi un humain plus vulnérable, parce que toi aussi tu vis sur cette planète fragilisée par les SPM de Miss Covid!

Hein, tu comprends là, pourquoi j'suis à boutte, qu't'es à boutte, qu'on est à boutte!!!

Fais que comme une sage bouddha aux chakras réalignés (j'espère que le tuto youtube est efficace), j'te dirais que moi j'ai décidé de m'injecter une dose de: douceur-confiance-espoir-courage dans les veines comme moyen efficace pour essayer de garder l'cap!  Pis ma dose j'la trouve en essayant juste de continuer d'être qui je suis, de faire ce que je faisais, mais d'accepter que ça donnera peut-être pas les résultats d'avant, parce que c'est pu suffisant!

Dorénavant, l'humanité doit s'engager dans son bien-être, se "grounder" sur son soi-même pour faire partie de la solution... pas juste questionner les autres, pas juste attendre des autres, pas juste en vouloir aux autres de ce qui leur arrive ou de ce qui leur ai arrivé, mais d'abord et avant tout s'engager à être meilleur peu importe ce qui se passe autour d'eux!  

Ça toujours été comme ça, mais avant quand t'avais 2-3 humains dans ton entourage pour qui la vie était vraiment chienne, bein ta job était moins grande!  Là on est 6 milliards qui vivent la même chose, pis on trouve ça vraiment chien, parce que ça fait pas notre affaire pantoute de:

Porter un masque, surtout quand on a du gloss super collant;

Ne plus se faire faire la bise par les gens qu'on rencontre, surtout quand ça nous tente;

Ne plus faire de belles et grandes tablées remplies de beaux humains, surtout quand on aime notre famille et nos amis;

Ne plus faire de partys, surtout quand on a des amis qui nous manquent;

Aller à l'école pis rester toujours dans la même classe, surtout quand nos amis sont dans l'autre classe;

Faire notre yoga en ligne, surtout quand l'énergie de notre prof nous était bénéfique;

Passer un test de covid aussitôt qu'on coule du nez pis qu'on fait d'la fièvre, surtout quand on sait très bien qu'on est dans la saison d'la grippe;

Manquer du travail à nos frais durant l'attente du résultat du test, surtout quand tu travailles pour une entreprise qui n'a pas les moyens de donner 2-3 jours off à ses frais;

... et surtout on a peur! Peur que cette fichue maladie soit attrapée par quelqu'un qu'on aime ou que nous, on la donne à quelqu’un qu'on aime. Parce que personne ne la connaît si bien Miss Covid, sauf que tout le monde y va de son diagnostic à l'écoute d'une surcharge d'informations qui ne fait qu’augmenter la peur.

Et là commence la valse du: on en veut aux autres!  On en veut à tous ceux qui ne suivent pas les consignes, pis qui font les caves en prétextant leur maudite liberté! Pis on en veut à ceux qui suivent les consignes à lettre comme des crétins qui ne se questionnent sur rien! Pis y'a ceux qui revendiquent le droit de pas les suivre, parce que dans l'fond personne n'a rien prouvé encore!  On est tous et chacun dans au moins un de ces groupes, fait que si on s'amuse à en vouloir aux autres, on a du stock en masse pour s'amuser!

Bon tu vois, c'est là qu'on est...  beau topo hein?  

De là, mon constat que si chacun se questionne d'abord et avant tout sur ce qu'il peut et doit faire, ou ce qu'il peut et doit être... au lieu d'exiger que les autres le fasse…  Bein à mon avis, ça irait pas mal mieux sur notre belle planète! 

Si à partir de cette seconde-ci, on "slaquait" un peu sur la consommation du virtuel qui nous crache de l'information qui nous hyperconscientise à pas grand’chose, sauf d'en vouloir au gouvernement, aux anti-masques, au ministre de l'éducation, etc.  Et si on prenait ce temps pour prendre l'air et réfléchir à ce que ça nous tente d'avoir comme vie et comment on va y arriver avec les conditions actuelles? 

Hein, tout un mandat?  

C'est difficile, je sais! ... mais au moins, on aura la satisfaction d'être engagé dans quelque chose qu'on peut contrôler et on sera fier d'avoir repris du pouvoir sur notre vie!



 

jeudi 3 septembre 2020

Quand le doux est inconfortable...

S'il y a un mécanisme de défense humain qui me fascine et me questionne au quotidien c'est: l'auto-sabotage.  Sur les zinternets, ce phénomène fascinant se décrit comme suit:

Ensemble de ces attitudes, habitudes et comportements que nous mettons en œuvre, avec parfois beaucoup de ténacité, et qui, paradoxalement, nous empêchent de faire ce que nous voulons ou avons besoin de faire, et finissent par se retourner contre nous. Ces conduites et comportements sont plus ou moins conscients, plus ou moins contraignants, plus ou moins répétitifs. Ils constituent une entrave à notre liberté d’être (capacité à aimer, capacité à prendre soin de soi, capacité à pouvoir proposer des relations interpersonnelles saines). Ils sont des obstacles à notre sérénité et à notre bien-être. 

Dans un langage plus routinier, l'auto-sabotage c'est: crisser la marde dans sa vie pour se prouver qu'on ne mérite pas les choses qui sont douces, bonnes et faciles!

Mais d'où vient ce phénomène comportemental fascinant provoqué par tous les humains, selon différents niveaux de sabotage en lien direct avec une zone de confort, qui n'est pas toujours si confortable?

Qu'avons-nous tant à prouver à la vie pour lui montrer que c'est nous qui sommes plus forts et plus grands qu'elle et que peu importe ce qu'elle envoie, nous le défierons?

Pourquoi défier autant la vie, alors qu'elle pourrait tellement être plus facile si nous acceptions de danser avec elle au lieu de la combattre?

Pourquoi avoir si peur que le doux, le bon et le facile ne soient accessibles, qu'au "mérite"?  Si "mériter", revient au principe simple qu'il faille avoir été une personne irréprochable, pour goûter au doux, au bon et au facile de la vie, c'est donc dire que chaque fois qu'on entre dans la faille du reproche, même après de longggggggues périodes d'irréprochabilititude, on se portera soi-même devant la justice en devenant juge-partie-juré, pour s'octroyer soi-même LA sentence, en usant d'auto-sabotage.   

Lorsqu'en plus, notre éducation et/ou notre culture-affective, nous a construit pour être un humain qui "mérite" seulement, lorsqu'on a passé par une voie difficile et qu'on a fait preuve de la tenacité d'un écureil se sauvant d'une mangeoire à colibri...  et bien dans ce cas là, apprécier le doux, le bon et le facile est d'autant plus improbable sans une dose extrême de culpabilité!  

Je suis l'une de celle qu'on a valorisé par ma tenacité et ma persévérance... et ça fait de moi une personne qui carburait aux défis (dans ma vie perso, dans mon travail, dans mes amours)...  Tellement, que souvent j'en ai oublié de profiter des choses simples et sans défi extrême qui ne me torture pas le coeur, le gEnie ou le corps!

J'ai longtemps mis mon corps dans des états de durs combats pour "mériter" l'acalmie et la zénitude d'un postdéfi sportif.

J'ai longtemps mis mon mental dans des états de durs combats pour "mériter" la satisfaction d'avoir réussi en persévérant et en faisant valoir ma position.

J'ai trop longtemps mis mon affectif (ou mon coeur en guimauve) dans des états de durs combats pour "mériter" d'être aimée.

Pourquoi penser qu'il faille "mériter" quelque chose?

Pourquoi ne pas plutôt faire suffisamment confiance en la vie en savourant la douceur, la bonté et la facilité des choses qu'elle nous envoie?

... peut-être parce qu'on nous a trop longtemps raconté, seulement les histoires où les exemples de succès sont souvent tortueux, remplis d'obstacles et où la misère trônait dans chaque recoin! Au lieu de parler des histoires faciles ou douces, comme si elles ne méritaient pas qu'on s'y attarde, sans qu'il y ait eu torture, misère et déraillement au départ!  Comme s'il fallait avoir "mérité" un succès, seulement s'il a été difficile à atteindre!  

Moi pis ma coloc de cerveau, on jase beaucoup de ça ensemble ces derniers jours et on croit, qu'en amour, en affaires ou au niveau personnel, le succès n'est pas obligatoirement sans goût s'il se présente sous forme de douceur!  La reconnaissance d'une histoire remplie de douceur et de facilité sera peut-être moins publicisée, mais elle laissera probablement son auteur dans un état de zénitude plus grand sur du long terme!

À l'ère du lâcherprisisme, il est peut-être temps de se dire qu'il faille davantage axer sur les signes de douceur que la vie nous envoie, au lieu de chercher la merde dans notre angle mort pour choisir une autre voie plus difficile afin de "mériter" ce qui peut arriver de beau dans la vie.  Puisqu'au contraire... quand on croit fortement que: "de toute façon, ça va chier", on met en place ce phénomène malsain d'auto-sabotage pour se remettre en mode combat et prouver à la vie qu'on est plus grand qu'elle.

Parfois j'ai l'impression d'être en mode "crainte", lorsque des choses arrivent simplement, en douceur et sans anicroche?  Comme si à ce moment-là, j'avais un arrière goût de reflux de peine trop grande, qui m'aurait laissé à jamais à l'abri du bonheur sans histoire qui tord le coeur.  Ou comme si je devais être de tous les combats contre vents et marées à défendre mon point de vue pour le bien de la veuve ou de l'orphelin ou de tout ceux qui ne demandent pas nécessirement à ce que je gueule si fort, pour leur défense! 

Tranquillement, je choisis de prendre davantage de recul et d'attendre que les gens me proposent une danse plutôt qu'un combat. Tranquillement, je choisis davantage les voies où les arbres tombés à travers le sentiers se déplaceront facilement avec l'aide de "danseurs" sur le même beat que moi, plutôt que de saisir seule et à mains nues, les troncs gigantesques qui barrent la route.

... est-ce de la sagesse???  J'pense pas, parce que j'suis loin d'être sage!!!  C'est surtout une envie soudaine d'arrêter d'être continuellement en attente qu'on apprécie ma fougue, mon intensité et mon efficacité en me plaçant dans des situations difficiles que seule moi souhaite déclamer! 

...  donc, je m'équilibre!!!

Je suis et resterai une instense, une excessive, une "un peu folle", mais je tente de doser mes réactions à ce qui arrive dans ma vie pour être fière de moi sans foutre le bordel et croire que je ne "mérite" rien de mieux, qu'une vie compliquée!

À la fin 2019, je m'étais promis que 2020 serait l'année où je prioriserais ma vie personnelle, ne sachant pas trop comment j'y arriverais puisqu'il me semblait que je passais déjà beaucoup de temps à m'occuper de moi...  Mais j'ai eu de l'aide au début 2020 avec les spm de Miss Covid et tout ce qui est venu chambouler notre monde, cela m'a permis d'apprendre à savourer les joies du lâcher-prise pour ainsi mieux danser avec la Vie, lorsqu'elle m'envoie de la douceur et de la bienveillance gratuites!

Et c'est ça que je veux, moi: DANSER avec la Vie! Être bien dans la douceur...  accepter que ça devienne ma nouvelle zone de confort...  voir le doux, le bon et le facile qui m'entourent comme les choses que je "mérite"!  Tout en continuant d'avoir la persévérance et la tenacité pour surmonter les moments difficiles, cahotiques et déstabilisants qui se présenteront dans ma Vie sans que je les ai provoqué!




dimanche 2 août 2020

Je dénonce, tu dénonces... nous dénonçons!

Depuis l'épisode "Nolin-Morin", j'ai recommencé ce texte 106 fois, parce que j'essayais de trouver les bons mots, les mots qui feront de ce message, un message neutre sans être bééége...  et en même temps que je l'écris, j'essaie de mieux réenligner mon intellect et mon affect, pis c't'é deux-là y s'battent souvent ensemble.  Fais que, je les ai laissé gambader de désaccord un bout, pour mieux voir toutes les perspectives de cette situation, où encore une fois: rien n'est tout noir ou tout blanc, pis aussi pour m'apercevoir que dans l'milieu y'a pas juste des nuances de gris, mais tout plein d'arc-en-ciel...

Je me permets d'écrire sur ça, parce que j'ai été à mon tour agresseuse et agressée...  Et que dans chacun des cas, je demeurais la même personne, avec les mêmes qualités et les mêmes défauts... mais ce n'est que mon état d'âme qui déterminait le rôle que je prenais, dépendant de la situation qui m'était donnée de vivre ou la place que j'avais pour m'exprimer.

Je me permets d'écrire sur ça, parce que je pourrais dénoncer des gens qui m'ont fait du mal physiquement ou psychologiquement.  Je pourrais dénoncer une grave agression mentale où mon coeur et mon âme ont été agressés avec une violence surnoise et perverse.

Je me permets d'écrire sur ça, parce que je pourrais dénoncer des hommes dont les comportements sexuels furent à la limite du consensuel.

Et... surtout, je me permets d'écrire sur ça. parce que je pourrais aussi être dénoncée à mon tour, car j'ai parfois placé des gens dans des situations agressantes par mes comportements abusifs et mes paroles à la limite du consensuel!

Dans chacune des situations, peu importe le rôle dans lequel j'étais, je demeurais la même Cathy, la même fille possédant un désir profond d'être aimée et estimée par la personne devant moi. Et dépendant du dégré de peur de perdre cet amour ou cet estime, je me suis retrouvée à porter un rôle que je n'avais pas prémédité. La peur est la responsable de nos comportements qui nous font dériver de notre essence profonde et de nos aspirations avec lesquelles nous sommes si bien alignées quand nous sommes confiants et zens.  La peur vient rapidement tout chambouler lorsque nous nous retrouvons dans une situation qui nous semble hors de contrôle. Pis ça, ça arrive pas juste aux humains "control freak" d'être en situation hors de contrôle, ça arrive à tous les humains, parce qu'on est bâti d'même: on a toussss besoin d'être aimé...  Peu importe la face que t'as, peu importe l'argent que t'as, peu importe la position hiérarchique que t'as, peu importe le nombre d'enfants que t'as, peu importe l'état civil que t'as, peu importe... être aimé c'est vital pour tous les humains. La seule différence c'est que certaines personnes sentent ce besoin plus facilement menacé, que d'autres.

Mariepier, Julien, Kevin... ou toutes les autres personnalités publiques qui se trouvent au coeur du mouvement de dénonciations dues à leurs comportements réprobateurs, chacune de ces personnes demeurent le bon humain qu'il a toujours été. Mariepier est une bonne animatrice, une créatrice à succès qui possède sûrement plus que sa beauté pour la qualifier. Julien est un excellent humoriste, un showman hors pair, dont l'intelligence demeurera indéniable pour le qualifier en tant qu'humain. Kevin est un auteur-compositeur-interprète exceptionnel, un musicien de grand talent, qui demeurera toujours un être d'une extrême sensibilité créative.  Et ce... malgré leurs comportements abusifs qui font qu'actuellement l'opinion publique ne semblent les qualifier que par ces comportements en oubliant leur essence profonde!  

Bon, pognez pas les nerfs, je ne les défends pas!  Je ne prends pas position pour ou contre!  Je ne leur donne pas ces qualités pour les blanchir des blâmes dont on les accuse!  Et je ne remets pas en doute la sincérité des personnes qui les dénoncent!  Je souhaite seulement établir le fait qu'un humain ne se qualifie pas par ce qu'il fait, mais par ce qu'il est et ce que j'essaie de faire c'est de réfléchir à la situation en voyant tout ce qu'il y a entre le noir et le blanc...  parce que si moi ou mon fils ou ma soeur ou mon amie on se faisait dénoncer pour des comportements abusifs réels, j'aimerais pas ça qu'on deviennent des êtres qui ne peuvent plus être aimés!

En ce moment, ce mouvement de dénonciations a deux effets: soit il nous fait réfléchir sur nos propres comportements ou soit il nous fait dévier d'une introspection profonde, en choisissant de s'attarder aux comportements inexcusables et inexplicables qui se retrouvent au centre de la détresse de ceux qui dénonocent.  Se porter l'ardent défenseur des gens qui dénoncent, prendre position virtuellement en émettant des opinions alléatoires qui jugent sans trop savoir... et bein ça, ça l'effet pervers de nous empêcher de prendre du recul et de voir ce que soi-même on peut changer en nous, pour évoluer différemment et empêcher d'être un agresseur ou un agressé à perpétuité.  Parce que non on ne peut pas empêcher un agresseur de nous agresser, mais on peut empêcher que ça se perpétue et que le cycle s'arrête un jour.  Mais parfois, en toute connaissance de cause et malgré toute notre intelligence et notre croissance personnelle on peut continuer de dire oui au fait d'être un agressé. 

Bon, ne pognez pas les nerfs! Je ne dis pas qu'une victime le mérite ou le souhaite ou que son comportement laissait place à l'abus... je me réfère à moi, à mon expérience et à mon attitude à avoir laissé perpétuer les situations agressantes...  Je sais pour l'avoir vécu, qu'au détriment de vouloir être aimée, appréciée, reconnue, j'ai subi des comportements, parce que je ne trouvais pas la force de mettre mes limites, par peur de ne plus être aimée.

Je ne veux pas dénoncer ceux qui dénoncent, je ne veux pas amoindrir les comportements abusifs des agresseurs...  Je veux simplement dire que pour se sortir d'une relation agressante, qu'elle soit situationnelle ou de longue durée, il faut d'abord et avant tout s'observer soi-même et prendre la décision d'y répondre avec tout l'amour propre qu'on se porte. Qu'on soit agresseur ou agressé, que la méchanceté soit projetée ou reçue, il faut l'arrêter dès qu'elle arrive et la dénoncer chacun à notre façon en imposant nos limites. Et ne vous en faites pas, je ne dénoncerai pas un agresseur, je ne nommerai pas de nom ici, puisque ça aurait trop de répercussions sur l'entourage qui n'a pas vécu ces comportements et qui a le droit de continuer à aimer cette personne.

... mais je m'efforcerai plutôt à ne plus être moi-même une agresseuse par mes paroles ou même par des comportements inadéquats.  Je m'efforcerai plutôt de ne pas demeurer dans le rôle de l'agressée en dénonçant immédiatement une parole ou un comportement que je trouve inadéquat et portés contre moi. En fait, ce que j'fais (bein t'sé j'essaye) c'est de mettre le follow spot sur moi pour voir ce que je peux changer à la situation, plutôt que de tourner le follow spot sur tout ce qui m'entoure en souhaitant que tout ça change!

Actuellement, la situation désarmante dans laquelle nous sommes face aux dénonciations qui poppent de partout, n'est que le reflet de la période déstabilisante que vit chaque humain face à la vulnérabilité dans laquelle s'est retrouvée la planète depuis le mois de mars. Et c'est parfait ainsi, l'humain a besoin de vérité.

Je compatis de tout coeur avec toutes ces victimes qui se libèrent de toute la violence qui leur a été infligé.   Je compatis de tout coeur avec tous ces agresseurs et leur entourage qui doivent assumer les effets de ces dénonciations.  ... Et j'pense que de laisser ma licorne se promener sur son arc-en-ciel ne me rend pas nunuche ou complèment déconnectée de la réalité. J'pense plutôt que si je la parke sur le noir ou sur le blanc en rendant grâce à ma charmante lucidité, ça ne fera qu'augmenter mon niveau de cynisme, de négativisme et ça m'éloignera de la douceur dont j'ai besoin pour être une bonne personne.

J'fais ça d'même en toute connaissance de cause, parce que ça va m'aider à être suffisamment meilleure pour prendre soin des gens qui m'entourent avec la bienveillance qu'ils ont besoin, au lieu de me mêler de la vie des autres en pensant que moi j'suis tellement meilleure qu'eux! 

La planète a été foutue dans un état de vulnérabilité extrême, en amenant tous ses beaux humains à se retrouver aussi dans un état de vulnérabilité extrême et présentement nous avons deux choix: avoir peur de changer ou changer pour devenir une meilleure personne! 



dimanche 28 juin 2020

L'amitié homme-femme: arnaque à sens unique???

J'ai toujours été fascinée par les composantes de la relation d'amitié entre un homme et une femme...

Au départ, on suppose automatiquement qu'il y aura une des deux personnes dans cette relation qui voudra la voir aboutir en relation amoureuse, comme si ce type de relation était en fait: une arnaque à sens unique! 

Et pourtant y'a tellement de relations de couple qui ont été construites avec cet automatisme pour se solder par un énorme faux pas! Par contre, si on dépasse cet automatisme on se donne le droit de vivre quelque chose de beau qui nous amènera plus loin dans la compréhension de la vie pour devenir une meilleure personne.  

Quand je pense à l'amitié homme-femme, je ne pense pas à l'amitié qu'on partage avec un ami gay ou avec un Ex. Je pense à la réelle amitié entre deux êtres qui devraient habituellement être en mode "couple" lorsqu'ils partagent une relation complice et affective avec un humain de l'autre sexe qui, à l'habitude, se trouve à être le sexe de leur objet de désir. Une relation où le sexxxe ne soit pas venu interférer dans leur affection et leur complicité.

Ce type de relation crée souvent des malaises pour ceux qui en sont témoins, puisque selon les standards, l'affection et la complicité entre un homme et une femme, ne peuvent être vécues dans la vérité que si elles sont consommées dans une relation de couple… 

Ces temps-ci, mon entourage semble très préoccupé par ces relations que j'entretiens en toute authenticité avec des hommes extraordinaires qui me font beaucoup de bien! À mon habitude, je défends, je nomme, j'explique... mais on me revient toujours avec la phrase: "Bein c'est peut-être clair pour toi, mais eux, ils ne sont assurément pas là, juste pour ton amitié?"  Quand je parle de ces hommes et qu'on se précipite pour me dire que pour l'autre il est certain que ce n'est pas un lien amical et exempt de désir sexuel, qui le garde à mes côtés...  bein, ça m'insulte (ouais j'suis d'même moé: légèrement susceptible), puisque je me dis que si le mec que j'ai devant moi à qui je confie mes vulnérabilités, n'est là que pour mon état de femme célibataire et potentiellement "casable" dans une relation de couple et bien je me fais avoir par le manque de sincérité!

Ce beau mélange de mots, de concepts et d'opinions d'autrui m’ont souvent fait douter (parce que j'suis d'même moé: j'ai l'doute facile)! Mais un beau matin, on m'a posé directement la question: "Cathy, toi l'amitié entre un gars et une fille, tu crois-tu à ça pour vrai?" ...  fait que là, j'ai pas eu l'choix de trouver les mots décrivant le plus justement possible mes sentiments et ma pensée!

J'ai levé les yeux au plafond pour prendre le temps de répondre le plus sincèrement du monde!

... Bein kin, c'est clair que j'y crois... je le vis avec des mecs géniaux pour qui j'ai une réelle affection amicale depuis quelques années et pour qui je n'ai aucun sentiment "amoureux".  Si je veux être parfaitement honnête, dans les deux cas au début, ça m'a questionné... puisque ressentir autant d'affection et de complicité pour un mec, ça fucké mes "patterns" relationnels et que ça m'a donné peut-être envie de choisir la case: "couple" pour y ranger cette relation...  mais y'avait toujours ce p'tit noeud qui restait noué et qui me disait de continuer à avancer en mode de profonde tendresse amicale. 

Je ne suis pas complètement en manque de lucidité, au point de penser que rien ne pourrait changer ou que mon prochain amoureux ne sera pas un mec avec qui j'aurai d'abord été en mode amical (en fait, c'est ce que je veux, parce que moi l'magasinage des potentielles rencontres amoureuses, avant même de connaître l'autre: ça m'épuise). 

Je ne veux pas croire que je suis présentement en relation amicale avec des mecs qui sont, comme ils sont envers moi, parce que leur objectif est différent de ce que je crois et ressens.  Je ne veux pas croire que la gentillesse et la bienveillance des mecs que je considère comme des amis sincères, ne soient en fait que des "tactiques" pour que je devienne leur amoureuse!  Tout comme semble croire autrui...

J'ose croire (sans licorne sur son arc-en-ciel) que tout comme ma relation avec Ma Best des 32 dernières années, mes relations avec ces mecs géniaux sont construites de gentillesse et de bienveillance au même titre que nous le faisons l'une pour l'autre, moi et Ma Best! Donc si je choisis son vin préféré avant d'aller souper avec elle, si je lui offre une p'tite sortie au spa ou dans une auberge, si je lui donne mon temps et mon écoute, ce n'est pas parce que je suis amoureuse d'elle. Alors pourquoi ne pourrait-il pas en être de même dans mes relations avec ces mecs que je considère comme des amis précieux. Et ce, malgré le fait que nous ayons le sexe correspondant au désir de notre orientation sexuelle.

Je crois que ce qui fait peut-être capoter tout l'monde, c'est le concept de séduction.... Ce concept qui se matérialise souvent avec beaucoup d’inconfort quand une relation amicale existe entre un homme et une femme! Moi je ramène ce concept à la base et je pense que dès le moment où on entre en relation avec quelqu'un, peu importe le type de relation (amicale, professionnelle, amoureuse, familiale), nous usons toujours de séduction pour "plaire" à l'autre... J'parle pas d'une séduction opportuniste, mais une séduction qui nous permettra d'établir le contact avec l'autre. 

La séduction ça existe dans tous les types de relation, puisque dès le moment où on est "séduit" par un autre humain, on veut lui montrer le meilleur de soi, pis c'est parfait ainsi, en autant que ce "meilleur de soi" demeure authentique!  Quand on apprécie quelqu'un on veut lui faire plaisir et le faire sentir heureux en notre présence... en autant que ce soit fait dans l'authenticité, sans perdre de vue notre essence profonde. 

Donc, dépendamment du type de relation, ce sera par la suite le rôle du temps, de déterminer ce que cette relation devra Être!

Dans le sens contraire, lorsque la relation homme-femme devient trop vite une pré-entente de potentialité de couple, ça brusque le naturel des choses et l'authenticité de chacune des personnes en relation. C'est à ce niveau que la séduction ou le désir de plaire à l'autre trahissent parfois notre authenticité.  Une "date", un "match" Tinder/Badoo, un « fittt » physique qui nous pousse vers l'autre, ça risque parfois d'être difficile à assumer si on se met la pression d'en arriver automatiquement dans une relation de couple!  

Rencontrer des nouvelles personnes, ressentir un wow (à intensité variable), vouloir aller au delà de la 1ère rencontre, ça arrive tous les jours et dans tous les types de relation... Mais lorsqu'on est célibataire, si cette rencontre se fait avec quelqu'un du même sexe que notre objet de désir, on peut avoir tendance à précipiter les choses. Par contre, la relation c'est beaucoup plus complexe et c'est la réduire à "pas grand chose" de vouloir la catégoriser rapidement sans laisser le temps au temps de pouvoir la faire naître telle qu'elle doit Être!

En fait, faut savoir que la catégorisation des types de relation n'est qu'un mécanisme humain pour sécuriser les inconforts et les insécurités... quand quelqu'un ne m'a jamais vu avec mes amis précieux, il peut douter que je parle d'eux avec tendresse et réelle affection, sans avoir de sentiment amoureux à leur égard.  

Pour moi, ça n'a pas d'importance l'opinion d'autrui envers mes relations avec ces mecs, puisque maintenant je comprends ce que moi je ressens, ce que moi j'ai envie de vivre ou entretenir comme relation et je continue des les aimer profondément sans me poser 106 mille questions sur notre avenir commun... Ces deux relations m'apprennent tellement à prendre la vie avec douceur dans le moment présent et à accepter ce qui est LÀ!  Tsé le beau concept qu'on nous répète partout et à longueur de journée: moment présent, moment parfait...  et bien c'est encore une fois dans le relationnel que j'apprendrai à le mettre en pratique, parce moi c'est comme ça que j'intègre les beaux principes de la vie, en les testant dans l'relationnel.

Et je fais confiance à la vie, qui m'a envoyé ces deux mecs-là, pour recadrer mes patterns relationnels avec les hommes de manière saine et équilibrée!  




dimanche 14 juin 2020

Le temps des lilas!

En revenant d'une escapade de quelques jours pour "changer d'air", j'ai ressenti un immense bonheur en stationnant ma voiture et en constatant que c'était à nouveau le temps des lilas!  J'ai baissé la fenêtre de ma voiture pour prendre une grande puff, de l'une des odeurs qui m'enivrent le plus au mond'entier... Sans prendre le temps de débarquer mes bagages, je me suis empressée d'aller cueillir un gros bouquet pour emplir mon p'tit chez moi de cette odeur exquise!

Comme à chaque fois que le temps des lilas revient, j'ai une pensée sarcastique pour le "pouisshh de toilettes" qui règne souverainement dans la plupart des salles de bains des dépanneurs de fin fond d'rang, qui vient scrapper avec une déception grandiose mes fonctions olfactives à chaque fois que j'ose en vaporiser un ptit coup, en souhaitant qu'enfin on ait réussi à "recréer" le vrai, à partir du faux... mais force est de constater qu'on ne réussit JAMAIS à me faire revivre l'émotion qui vient avec le temps des lilas!

Le temps des lilas 2020, m'aura non seulement permis de vivre avec bonheur ces derniers jours en remplissant mon nez de bonheur et stimuler ainsi un beau sentiment de douceur... le temps des lilas 2020, a aussi alimenté mes réflexions sur l'art du moment présent! Il aura permis de mettre en pratique l'essentiel de la vie: savourer le temps présent, parce que quand il est passé, on peut essayer tant qu'on veut de le recréer de quelques manières que ce soit, il ne goûte, ne sent, ne s'entend, ne se vit ou ne nous fait frisonner, jamais de la même manière!

Tout comme, s'acharner à manger les dégueulasses fraises des USA en plein mois de janvier...  elles sont blanches à l'intérieur, dures et si peu goûteuses, qu'elles ne font qu'alimenter une insatisfaction d'être si fades et si "fakes"! On veut tellement récréer la satisfaction d'une bonne fraise mûre, savoureuse et juteuse du début d'été, qu'on pousse la machine plus vite que la vie en se recréant un simili bonheur à partir de quelque chose de faux. Par contre, le moment venu en juin, lorsque les épiceries ou les kiosques itinérants sont inondés par nos magnifiques fraises du Québec, c'est là qu'il faut savourer chacune d'elle avec délectation et enthousiasme pour garder nos souvenirs de l'authenticité offerte par les VRAIES fraises: goûteuses, juteuses et rouges jusqu'au milieu!

Le temps des lilas, le temps des fraises ou le temps des vacances... ce sont des moments savoureux remplis de satisfaction qui rappellent à notre corps tout entier ce qu'il y a de vrai, de bon et de beau dans la vie...  ça s'appelle: vivre le moment présent!  Celui que la vie nous envoie parce qu'on est prêt, parce que le rythme de la nature est prêt, parque que ce qui doit être : ... EST.

Pour l'impatiente que je suis, le moment présent est souvent meublé par l'action de faire tout ce qui est possible pour que les choses arrivent plus vite, juste parce que je "crois" en avoir besoin! Cette foutu impatience, je l'apprivoise de plus en plus et je la calme en m'arrêtant pour me rappeler qu'être maître de mon destin signifie parfois que je dois accepter que la vie m'envoie ce que j'ai besoin et pas toujours ce que je veux: LÀ!  Ces derniers temps, j'en ai compris des choses, parce que la vie m'en a envoyé des ptits bouttttts plattes et très confrontants pour me faire saisir que mon impatience est parfois ma pire ennemie, puisqu'elle me fait oublier que la vie n'est pas toujours sur le même rythme que moi et que je dois m'accorder avec ce rythme que je considère parfois TROP lent. En même temps que LA vie se charge de me faire "travailler" à calmer mon impatience, il y a aussi cette sage phrase (j'aurais envie d'écrire: osti d'phrase de marde) qu'un ami me dit souvent depuis quelques mois: "Cathy, arrête de penser que t'es le centre du monde!"  

Jupiter que j'haïssais ça quand y m'disais ça les premières fois... au début j'le prenais vraiment mal, parce que j'entendais: t'es juste une égocentrique qui voudrait l'attention de tout l'monde!  Mais en fait, en la pensant avec plus de douceur que mon égo me laisse parfois en mériter, je me suis appropriée cette phrase en me disant qu'il n'y avait pas seulement MON rythme, pour que les choses puissent exister...  et qu'effectivement je dois accepter que LA vie est bien plus grande et puisssante que MA vie!  Que LA vie, elle le sait ce que j'ai besoin et ce que ça me prend pour que j'arrive à déployer le plan de vie pour lequel j'existe...  LA vie, elle le sait ce qui me fera grandir, évoluer, m'éveiller suffisament pour que je sois prête à assumer mes aspirations...  LA vie, je dois lui faire confiance... et pour ça, je dois m'ancrer dans le moment présent et rester ouverte à toutes les belles choses: petites, moyennes ou grandes, qui se pointent à chaque nouvelle minute de MA vie!  

Pffffttt c'est dur en jupiter!

J'suis pas encore assez Bouddha, pour habiter MON moment présent tout l'temps, mais je sais que quand j'le suis, je peux plus facilement sentir ce tout p'tit signal qui se tortille entre mon coeur et ma tête, pas si loin de ma gorge. Tsé la p'tite place dans not'body où les choses prennent toutttt leur sens et naissent....  et si on le sent bien, on sait que c'est à ce moment-là qu'on est juste sur le bon ch'min! Pour sentir ce p'tit signal, il faut être présent à soi, aux autres et à LA vie... Faut arrêter de culpabiliser du passé ou de s'étourdir avec le futur et juste être bien, LÀ! Pis j'le sais que quand j'feel mal, c'est juste parce que je suis dans: hier, ou dans: demain! J'le sais parce que quand j'suis juste LÀ avec ce qui EST présentement... je suis bien, je suis cool, je suis zen et je capte mieux mon p'tit signal qui m'fait: un beau OK!

Dans quelques jours, le temps des lilas 2020, sera histoire du passé...  probablement celui qui m'aura fourni le plus de satisfaction et de bonheur...  mais je me fais une promesse: je n'espèrerai plus rien du décevant "pouissshhh de toilettes" des salles de bain des dépanneurs de fin fond d'rang en souhaitant "revivre" ce temps des lilas...  et je me safisferai autrement, avec le temps des fraises!