En revenant d'une escapade de quelques jours pour "changer d'air", j'ai ressenti un immense bonheur en stationnant ma voiture et en constatant que c'était à nouveau le temps des lilas! J'ai baissé la fenêtre de ma voiture pour prendre une grande puff, de l'une des odeurs qui m'enivrent le plus au mond'entier... Sans prendre le temps de débarquer mes bagages, je me suis empressée d'aller cueillir un gros bouquet pour emplir mon p'tit chez moi de cette odeur exquise!
Comme à chaque fois que le temps des lilas revient, j'ai une pensée sarcastique pour le "pouisshh de toilettes" qui règne souverainement dans la plupart des salles de bains des dépanneurs de fin fond d'rang, qui vient scrapper avec une déception grandiose mes fonctions olfactives à chaque fois que j'ose en vaporiser un ptit coup, en souhaitant qu'enfin on ait réussi à "recréer" le vrai, à partir du faux... mais force est de constater qu'on ne réussit JAMAIS à me faire revivre l'émotion qui vient avec le temps des lilas!
Le temps des lilas 2020, m'aura non seulement permis de vivre avec bonheur ces derniers jours en remplissant mon nez de bonheur et stimuler ainsi un beau sentiment de douceur... le temps des lilas 2020, a aussi alimenté mes réflexions sur l'art du moment présent! Il aura permis de mettre en pratique l'essentiel de la vie: savourer le temps présent, parce que quand il est passé, on peut essayer tant qu'on veut de le recréer de quelques manières que ce soit, il ne goûte, ne sent, ne s'entend, ne se vit ou ne nous fait frisonner, jamais de la même manière!
Tout comme, s'acharner à manger les dégueulasses fraises des USA en plein mois de janvier... elles sont blanches à l'intérieur, dures et si peu goûteuses, qu'elles ne font qu'alimenter une insatisfaction d'être si fades et si "fakes"! On veut tellement récréer la satisfaction d'une bonne fraise mûre, savoureuse et juteuse du début d'été, qu'on pousse la machine plus vite que la vie en se recréant un simili bonheur à partir de quelque chose de faux. Par contre, le moment venu en juin, lorsque les épiceries ou les kiosques itinérants sont inondés par nos magnifiques fraises du Québec, c'est là qu'il faut savourer chacune d'elle avec délectation et enthousiasme pour garder nos souvenirs de l'authenticité offerte par les VRAIES fraises: goûteuses, juteuses et rouges jusqu'au milieu!
Le temps des lilas, le temps des fraises ou le temps des vacances... ce sont des moments savoureux remplis de satisfaction qui rappellent à notre corps tout entier ce qu'il y a de vrai, de bon et de beau dans la vie... ça s'appelle: vivre le moment présent! Celui que la vie nous envoie parce qu'on est prêt, parce que le rythme de la nature est prêt, parque que ce qui doit être : ... EST.
Pour l'impatiente que je suis, le moment présent est souvent meublé par l'action de faire tout ce qui est possible pour que les choses arrivent plus vite, juste parce que je "crois" en avoir besoin! Cette foutu impatience, je l'apprivoise de plus en plus et je la calme en m'arrêtant pour me rappeler qu'être maître de mon destin signifie parfois que je dois accepter que la vie m'envoie ce que j'ai besoin et pas toujours ce que je veux: LÀ! Ces derniers temps, j'en ai compris des choses, parce que la vie m'en a envoyé des ptits bouttttts plattes et très confrontants pour me faire saisir que mon impatience est parfois ma pire ennemie, puisqu'elle me fait oublier que la vie n'est pas toujours sur le même rythme que moi et que je dois m'accorder avec ce rythme que je considère parfois TROP lent. En même temps que LA vie se charge de me faire "travailler" à calmer mon impatience, il y a aussi cette sage phrase (j'aurais envie d'écrire: osti d'phrase de marde) qu'un ami me dit souvent depuis quelques mois: "Cathy, arrête de penser que t'es le centre du monde!"
Jupiter que j'haïssais ça quand y m'disais ça les premières fois... au début j'le prenais vraiment mal, parce que j'entendais: t'es juste une égocentrique qui voudrait l'attention de tout l'monde! Mais en fait, en la pensant avec plus de douceur que mon égo me laisse parfois en mériter, je me suis appropriée cette phrase en me disant qu'il n'y avait pas seulement MON rythme, pour que les choses puissent exister... et qu'effectivement je dois accepter que LA vie est bien plus grande et puisssante que MA vie! Que LA vie, elle le sait ce que j'ai besoin et ce que ça me prend pour que j'arrive à déployer le plan de vie pour lequel j'existe... LA vie, elle le sait ce qui me fera grandir, évoluer, m'éveiller suffisament pour que je sois prête à assumer mes aspirations... LA vie, je dois lui faire confiance... et pour ça, je dois m'ancrer dans le moment présent et rester ouverte à toutes les belles choses: petites, moyennes ou grandes, qui se pointent à chaque nouvelle minute de MA vie!
Pffffttt c'est dur en jupiter!
J'suis pas encore assez Bouddha, pour habiter MON moment présent tout l'temps, mais je sais que quand j'le suis, je peux plus facilement sentir ce tout p'tit signal qui se tortille entre mon coeur et ma tête, pas si loin de ma gorge. Tsé la p'tite place dans not'body où les choses prennent toutttt leur sens et naissent.... et si on le sent bien, on sait que c'est à ce moment-là qu'on est juste sur le bon ch'min! Pour sentir ce p'tit signal, il faut être présent à soi, aux autres et à LA vie... Faut arrêter de culpabiliser du passé ou de s'étourdir avec le futur et juste être bien, LÀ! Pis j'le sais que quand j'feel mal, c'est juste parce que je suis dans: hier, ou dans: demain! J'le sais parce que quand j'suis juste LÀ avec ce qui EST présentement... je suis bien, je suis cool, je suis zen et je capte mieux mon p'tit signal qui m'fait: un beau OK!
Dans quelques jours, le temps des lilas 2020, sera histoire du passé... probablement celui qui m'aura fourni le plus de satisfaction et de bonheur... mais je me fais une promesse: je n'espèrerai plus rien du décevant "pouissshhh de toilettes" des salles de bain des dépanneurs de fin fond d'rang en souhaitant "revivre" ce temps des lilas... et je me safisferai autrement, avec le temps des fraises!
C'est vraiment un beau texte Tu m’impressionne de plus en plus et de fleur en fleur.
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